De nombreuses légendes laissent supposer que depuis la plus lointaine antiquité, la vigne a toujours été présente à Sancerre.
Dès 582, Grégoire de Tours indique l’existence du vignoble dans ces écrits.
Au XIIe siècle, le vignoble connaît un essor considérable grâce aux moines Augustins de St-Satur et aux comtes de Sancerre.
Sancerre produisait alors un vin rouge réputé issu principalement du pinot noir, exporté par la Loire. Pour cette raison, il sera souvent mentionné dans les écrits royaux.
Le Duc Jean de Berry l’estime le meilleur vin du royaume. Plus proche de nous, le vignoble a connu de grands bouleversements.
Planté essentiellement en pinot, il fut détruit par le Phylloxéra à la fin du dernier siècle.
Par la suite, le sauvignon, particulièrement bien adapté au climat, se développe. Le terroir et ses hommes en feront un vin dont la qualité sera reconnue dès le premier décret AOC en 1936.
En 1959, les vins rouges et rosés, issus de pinot noir, cépage noble, sont à leur tour classés en AOC.
Sancerre est l’un des plus fameux vins blancs de France. Sancerre est aussi un joli village avec un château typique.
Le vin blanc de Sancerre est plus délicat que son voisin, le Pouilly Fumé. Le Sancerre arrive à maturité un peu plus tôt que son voisin.
Les amateurs aiment à distinguer les Sancerre provenant des vignobles de marne et ceux des vignobles de calcaire. Les premiers sont fruités et bien équilibrés, les seconds sont plus parfumés mais moins stable.
Le Sancerre est produit sur 15 villages. Les vins provenant de Bué et Chavignol sont considérés comme les meilleurs.
Appellation Sancerre Controlée
Situation:
Nord-Est de Bourges, à l’Est de la vallée de la Loire, sur la rive gauche du fleuve
Lieu: Bannay, Bué, Chavignol, Crézancy, Menetou-Ratel, Ménétréol, Montigny, St-Satur, Ste-Gemme, Sancerre, Sury-en-vaux, Thauvenay, Veaugues, Verdigny et Vinon
Sol: Marne appelé sol blanc, Calcaire.
Superficie: 2,200 ha
Production: 16 million de bouteilles
Cépages: Sauvignon Blanc
Type de vin: Vin blanc sec nerveux
Vin rouge léger et parfumé
Age: 1 à 5 ans
Millésimes: recommandés 2003
Arômes: Pamplemousse et agrumes, Fleurs blanches
Déguster avec:
– Fruits de mer
– Truite
– Poisson
Fromage:
– Chabichou du Poitou
– Crottin de Chavignol
– Pouligny Saint Pierre
– Valencay
Sancerre, c’est avant tout un lieu prédestiné dominant le Loire. Sur quatorze communes, s’étend un magnifique réseau de collines parfaitement adaptées à la viticulture, bien orientées, exposées et protégées, et dont les sols calcaires ou siliceux conviennent à la vigne et contribuent à la qualité des vins (environ 2 400 ha sont plantés).
Deux cépages règnent à Sancerre : le Sauvignon Blanc et le Pinot Noir. (extrait “guide Hachette 2000”)
LES CARACTERISTIQUES DES VINS DE SANCERRE
Les Blancs se boivent de préférence jeunes. Ils accompagnent, avec art, fruits de mer et poissons. L’accord le plus naturel se fera avec le Crottin de Chavignol.
Certains millésimes, bien que changeant de caractère au bout de plusieurs années, peuvent trouver leur juste place auprès d’un foie gras par exemple.
Les Rosés se révèlent sur des volailles en sauce, notamment cuisinées au curry, la cuisine exotique.
Les Rouges à la fois, élégants et longs en bouche, mettront en valeur vos mets tels que le coq au vin, la matelote d’anguille, les viandes rouges.
renseignements :
Union Viticole Sancerroise
Tél. : 02 48 78 51 03
uvs@wanadoo.fr
BIVC (Bureau Interprofessionnel des Vins du Centre)
Tél. : 02 48 78 51 07
bivc@wanadoo.fr
www.vins-centre-loire.com
Comme de gros scarabées, les tracteurs enjambeurs avalent la pente entre les vignes. La campagne s’est remise à bourdonner du bruit des moteurs.
La pause se termine dans l’unique ruelle montante de Chavignol. Assis sur le bord du trottoir, au soleil, un groupe de vendangeurs plaisante. On a un bon patron, lance Paul. Ça, on verra au moment de la paye, lui répond Axelle, une grande fille toute en noir.
Accès
Sancerre (Cher), 1 950 habitants, est situé à 10 km au sud de Cosne-sur-Loire (Nièvre), sur la rive gauche de la Loire. Depuis Paris, prendre l’autoroute A77 jusqu’à Cosne-sur-Loire.
Etapes. Plus de 70 gîtes ruraux, une dizaine de gîtes d’étape existent dans un rayon de 40 km autour de Sancerre. Une trentaine de logeurs offrent des chambres d’hôte. Week-end dans des gîtes ruraux à partir de 80 ?.
L’adresse
Hôtel de la Loire, 2, quai de la Loire, à Saint-Thibault (Cher), à 2 km de Sancerre, sur les bords du fleuve.
Dans cet hôtel séjourna Georges Simenon. Il y écrivit deux « Maigret ». On peut louer la chambre qu’il occupa (65 ?). Tél. : 02-48-78-22-22. Internet : www.hotel-de-la-loire.com
Visites
Le vignoble s’étend sur 2 800 ha dans 14 communes. 400 vignerons (exportant près de 50 % de leur production). La possibilité d’extension du vignoble est réduite.
Une route touristique traverse les vignes. Le hameau de Chavignol est situé au fond d’une cuvette dominée par des coteaux abrupts.
Flâner aussi dans les vieilles rues de Sancerre, sur son piton, qui gardent un vrai cachet sans être submergés par les échoppes pour touristes.
Points de vue sur la Loire, notammentdepuis la petite esplanade de la bibliothèque municipale.
Vins
La liste des producteurs est disponible dans les offices de tourisme et au BIVC (bureau interprofessionnel des vins du Centre), route de Chavignol, 18300 Sancerre.Tél. : 02-48-78-51-07. Internet : bivc@wanadoo.fr
Lectures
Histoire mémorable de la ville de Sancerre, par Jean de Léry. Celui-ci était originaire de la Bourgogne proche. Cette relation du siège de 1573, éditée en 1574, ne se trouve plus que dans les fonds anciens des bibliothèques.
Elle mériterait une réédition, car elle se lit comme un reportage. En revanche Le Voyage fait en la terre du Brésil, de Jean de Léry, est un classique, depuis que Claude Lévi-Strauss, qui le considérait comme le bréviaire de l’ethnologue, l’a remis à l’honneur dans Tristes tropiques. Guide Châteaux de la Loire (Le Routard, Hachette), 456.
Informations
Office du tourisme de Sancerre. Tél. : 02-48-54-08-21 ; Internet : www.ville-sancerre.com. Syndicat mixte du pays Sancerre-Sologne. Tél. : 02-48-73-99-01. Internet : pays-sancerre-sologne. com
Futur proche…
Cette mère de cinq enfants, qui vient de la Nièvre chaque jour pour arrondir ses fins de mois, vit peut-être sa dernière vendange.
Les vignerons sancerrois ne font pas la fine bouche devant le modernisme.
Une machine à vendanger peut supprimer aujourd’hui jusqu’à cinquante vendangeurs.
Du haut de “la montagne de Sancerre” dont le sommet culmine à 312 m, où s’accroche la ville, le regard plonge sur deux spectacles :
la Loire, qui musarde dans le Val, et la vigne, qui s’enroule comme une écharpe autour de la vieille cité.
Avant de s’enfermer dans leurs caves pour mijoter le nouveau cru, les Sancerrois sont encore sous le choc de la récolte 2003. Ils croyaient tout savoir sur leurs vignes.
L’été de feu dévastateur a produit un vin que l’on n’avait jamais vu, quasi méditerranéen.
On pensait que les arômes disparaissaient sous le coup des fortes chaleurs, explique Benoît Roumet, du bureau interprofessionnel des vins du Centre (BIVC), à Sancerre.
En fait, le vignoble n’a pas vraiment souffert de la sécheresse, mais de la canicule. Le 17 août 2003, on s’en souvient comme d’un jour béni où il a plu 30 mm.
La mécanique de la vigne a été relancée.
Résultat, on a eu un Sancerre d’année chaude, un vin sudiste pour les rouges, poursuit ce technicien, encore tout admiratif. On a surtout réappris que la vigne est une plante fabuleuse.
La règle est presque immuable. D’ordinaire, on vendange cent jours après l’apparition de la fleur.
Là, on a vendangé 80 jours après. La vigne a pris un coup d’accélérateur complètement fou, dit-il.
Comme surprise par son coup de folie, la plante a repris ensuite son cycle normal.
Les feuilles sont tombées en novembre. La capacité de régulation de la vigne est étonnante, s’exclame-t-il encore.
Depuis 1893, on n’avait pas vu dans le Sancerrois de vendanges aussi précoces. Nul doute qu’en 2004, la météo ayant été plus sage, le vin redeviendra orthodoxe.
Mais, prédit Benoît Roumet, les conditions extrêmes de 2003 joueront en 2004 et les années suivantes.
Il y a une mémoire de la vigne.
Grâce au coup de chaud de l’an passé, les vignerons redécouvrent les vertus de l’observation de leur plante magique.
D’habitude, par exemple, on effeuillait la vigne pour que les grappes voient bien le soleil. Si vous effeuillez trop, ça vous grille le raisin, note André Dezat, viticulteur à Verdigny.
Le travail de la cave n’assure pas la réussite. Si on rentre un mauvais raisin, toute la meilleure technologie ne fera jamais un bon vin, rappelle M. Roumet.
Autrefois, depuis des lustres, on faisait les choses sans trop savoir pourquoi. C’était l’expérience…
La vendange se faisait de façon géographique. On commençait par un bout. A présent, le vigneron organise sa vendange en fonction des parcelles, des sols, de l’état de la feuille, de l’âge de la vigne.
Il y a une «écoute» de la vigne et du raisin que l’on n’avait pas il y a quinze ans, dit-il.
La saga sancerroise est au moins millénaire. La vigne était présente lors du fameux siège de Sancerre en 1573, où les catholiques affamèrent avec une belle cruauté les habitants, qui étaient protestants.
Jean de Léry (1534-1613), qui avait participé à la fondation de Rio de Janeiro lors d’une expédition française au Brésil en 1556, et qui se trouvait au milieu des assiégés sancerrois, fut témoin même d’une scène d’anthropophagie.
Il fit le récit du siège comme un reportage. Un historien rapporte qu’avant d’être enfermé au Temple Louis XVI se remontait d’un doigt de sancerre, dont ses caves étaient pleines.
On crut pourtant, à la fin du XIXe siècle, qu’il en était fini du vin, à cause du phylloxéra.
On planta par hasard du sauvignon, un cépage blanc, alors que jusque-là on produisait du rouge, et on s’aperçut qu’il avait trouvé sur cette butte calcaire un terrain de prédilection.
En 1936, le sancerre fut classé dans la noble famille des AOC. Avec une réputation de vin populaire, non pas à cause du Front, mais parce qu’il était dégusté sur un coin de comptoir dans les bars parisiens.
Les Sancerrois de Paris, l’association existe toujours avaient eu une idée de génie.
Le dimanche, ils faisaient la tournée des bistrots, en criant bien fort :
Un sancerre ! C’était un vin de cocher, résume René Laporte, historien-vigneron, ancien maire de Saint-Satur, au pied de la “montagne”.
Dans les années 1960, une nouvelle génération de vignerons retrousse ses manches et décide de se professionnaliser.
Faut voir la misère qu’il y avait dans le vignoble, se souvient André Dezat, 77 ans. Les vignerons montaient à Paris avec des valises pleines de bouteilles pour faire du porte-à-porte, se rappelle un autre viticulteur.
Aujourd’hui, le sancerre a réussi un autre tour de force. Il se trouve aux côtés des crus les plus huppés dans les grands restaurants et sur les tables les plus aristocratiques. Tout en restant au coin du bar.
En vingt ans, on est passé du Moyen Age au XXIe siècle, je n’ai pas honte de le dire, reconnaît André Dezat, dont les bouteilles ornent à présent la table de la reine d’Angleterre.
Aujourd’hui on est resté très solidaires, parce qu’on s’est soutenu dans les moments où ça n’allait pas.
Le discours oenologique savant, proféré par les instituts du goût ou de doctes chefs de cuisine suscite ici une légère ironie.
Le sancerre, on n’a pas besoin de l’interroger. C’est un vin qui parle tout seul. Il monte au palais tout de suite, dit joliment René Laporte.
Notre vin est facile d’accès. Le néophyte, comme la personne branchée, ne peine pas trop pour l’apprécier. Il n’y a pas de recherches intellectuelles à faire, estime Benoît Roumet.
Ce n’est pas péjoratif, mais certains vins méritent une explication. Il faut parfois donner des pistes aux clients, parce qu’ils sont un peu perdus. Mais il ne faut pas en rajouter sur le mystère du vin.
Pour définir un vin, les Anglo-Saxons parlent de sa drinkability, c’est-à-dire de sa buvabilité. Nous sommes complètement dedans avec le sancerre. Il a une attaque franche, mais il remplit bien la bouche.
Daniel Chotard était instituteur. Au début des années 1990, il a défroqué pour reprendre les vignes familiales, à Reigny.
Certains ont eu des doutes, en voyant un prof, sourit-il. Aujourd’hui, le voici vice-président de la puissante Union viticole sancerroise. Pour attirer les clients, il organise des concerts de jazz dans les Caves de la Mignonne, haut lieu sancerrois.
Le discours sur le vin est parfois tellement alambiqué, que cela peut donner des complexes aux clients. Un vin sert à mettre du plaisir sur une table. On n’a pas besoin de sortir du conservatoire pour aimer la musique et acheter le disque, dit-il.
Les vignerons ont des formules plein la bouche pour définir un bon vin. C’est lorsque le premier verre en appelle un second. Ou encore : Il n’y a pas de grands ou de petits vins, il y a des vins pour toutes les occasions.
Daniel Chotard redevient un peu professeur : Avec le même stylo, certains font une mauvaise dissertation, d’autres écrivent des poèmes.
Régis Guyotat
Article paru dans l’édition du 28.10.04
L’aire d’appellation de Sancerre couvre les communes de
Bannay, Bue, Crézancy, Menetou-Ratel, Ménetréol, Montigny , St-Satur, Ste-Gemme, Sancerre, Sury-en-vaux, Thauvenay. Veaugues, Verdigny etVinon.
Situé sur les bords de la Loire, à l’est de Bourges, le vignoble de Sancerre s’étend sur 2350 hectares pour une production annuelle de 140 000 hectolitres.
Cépages: Sauvignon, pinot noir..
3 types de sols composent le Sancerrois:
– Les terres blanches situées sur les collines les plus à l’ouest du Sancerrois, composition argilo- calvaire.
– Les caillettes, très pierreuses et calvaires.
– Les terres argilo-silicieuses à l’est du vignoble sur les collines.
LES VINS Blancs:
AOC reconnue par décret en 1936.
Les blancs alertes et pleins de fruits, marient des arômes à dominantes végétales, bois, genêt, feuille de cassis, acacia, Jasmin, agrumes..
L’attaque se fond en une bouche riche et ronde. On appréciera particulièrement les Sancerre blancs avec des feuilletés de saumon ou autres poissons en sauce.
L’accord le plus naturel se fera avec le Crottin de Chavignol.. également une AOC Sancerroise. Mais le foie gras sera aussi un partenaire original et apprécié.
LES VINS Rosés
AOC reconnue par décret en 1959.
La finesse des rosés se révèle sur des volailles en sauce, notamment cuisinées au curry.
Les rosés révèlent des arômes de menthe, poivre, abricots, groseille
LES VINS Rouges
AOC reconnue par décret en 1959
Les rouges illustrent les vertus du Pinot Noir. ils offrent un bouquet plutôt cerise et griotte.
Fermes, pleins et longs en bouche, leurs qualités seront idéalement mises en valeur avec des viandes blanches: lapins et volailles en sauce.
Les vins rouges développent des arômes de cerise, griottes, mure et réglisse
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Foire aux vins de Sancerre week-end de Pentecôte
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