VIN DE NUITS SAINT-GEORGES – AOC
La latitude élevée de la Côte de Nuits ne permet pas une grande précocité de la vendange.
Par contre, son exposition parfaite à l’est lui donne l’aptitude de produire des vins rouges prestigieux.
Les vins d’A.O.C. Nuits-Saint-Georges sont produits sur des terroirs délimités sur les communes de Nuits-Saint-Georges et Premeaux-Prissey.
Les sols de formation jurassique sont essentiellement argilo-calcaires.
Productio:
Classée en A.O.C. e, 1934, l’appellation Nuits-Saint-Georges couvre
* 165 ha en A.O.C. Nuits-Saint-Georges dont 12 ha sur
Premeaux-Prissey.
* 140 ha en A.O.C.Nuits-Saint-Georges 1er cru dont 62 ha sur
Premeaux-Prissey.
La récolte moyenne s’élève à :
* 7 052 hl en A.O.C.Nuits-Saint-Georges rouge
* 5 400 hl en A.O.C.Nuits-Saint-Georges 1er Cru
* 60 hl en A.O.C.Nuits-Saint-Georges 1er Cru blanc
Cépages:
Les vins rouges de Nuits-Saint-Georges sont produits par un cépage unique, le Pinot Noir. Les quelques vins blancs sont issus de cépages Chardonnay, ou Pinot Blanc.
Caractère des vins:
Les vins rouges de Nuits-Saint-Georges ont presque toujours une couleur intense et sombre Les arômes sont puissants et complexes : ils mêlent à la fois la cerise, le cassis, la fourrure, la truffe et souvent les épices.
Les vins de Nuits-Saint-Georges sont parmi les plus tanniques de Bourgogne.
l’harmonie tannin et rondeur en fait des vins corpulents et solides.
Conservation:
Leur forte structure garantit à ces vins une longue garde.
En années moyennes, les vins de Nuits-Saint-Georges s’épanouissent entre 5 et 10 ans. En grandes années, leur tenue en cave, jusqu’à l’apogée, peut aisément atteindre 25 ans.
Cave:
Ces vins rouges puissants seront mieux appréciés à une température proche de 15/16°.
Le débouchage préalable, une ou deux heures avant est conseillé.
Pour les vins restés jeunes, le passage en carafe procure une bonne oxygénation, et améliore la dégustation.
Dans ce cas, la température de service peut-être celle d’une bonne cave.
Le verre ballon, dit verre à Bourgogne) ou le gros verre tulipe, emplis seulement au 1/4 ou 1/3, mettent particulièrement en valeur la robe et le nez de ces grands vins.
Leurs saveurs seront respectées par un verre mince et fin.
Gastronomie:
La puissance et la charpente des Nuits-Saint-Georges leur autorisent toutes associations avec: sauces au vin rouge, gibiers marinés ou rôtis, viandes rouges fortes, grillées ou rôties, fromages à saveur moyenne.
Manifestations et actualités:
Tous les ans, à la fin du mois de Mars, à lieu la vente aux Enchères des Vins des Hospices de Nuits-Saint-Georges. A cette occasion, les vignerons organisent une grande exposition-dégustation regroupant des centaines de vins, venus de toute la Bourgogne.
Nuits-Saint-Georges : A toute épreuve
Avec l’aimable autorisation du journal.
Sans ses vins admirables, je trouverais que rien au monde n’est plus laid que cette fameuse Côte-d’Or , écrivait bien injustement Stendhal.
C’était pourtant joli, la Côte, depuis la grande route au temps d’avant les ronds-points.
D’après Sand et Musset, qui firent en sa compagnie une partie du voyage pour Venise, l’auteur du Rouge et le noir forçait pas mal sur le blanc.
D’où des confusions. Le docteur Lavalle, malgré son nom, était plus sobre, et incontestablement plus précis.
Histoire et statistique de la vigne et des grands vins de la Côte-d’Or, publié en 1855 l’année du classement des crus du Médoc, est un document d’une clarté et d’une richesse remarquables.
Depuis Lavalle, tous les écrits concernant les côtes-de-beaune et les côtes-de-nuits lui font référence. Nous n’échapperons donc pas à la règle.
Outre la mise au jour de documents médiévaux passionnants, qui dormaient aux archives de Dijon, il dresse un état précieux des lieux, classe les différents climats lieux-dits, crus et dresse un plan topographique, village par village.
Il est tentant de superposer cette carte à celle d’aujourd’hui, établie par le syndicat de Nuits-Saint-Georges.
Apparemment, rien n’a changé, sinon l’extension de la ville de Nuits et encore, sur des terres que Lavalle n’a pas pris la peine de citer.
Au sud de l’appellation, sur le village de Prémeaux, le Clos-des-Fourches est devenu le Clos- de-la-Maréchale, en hommage à l’épouse d’un militaire du second Empire.
A l’autre extrémité, les Damodes ne semblent pas avoir bougé, même si on sait par Radio pieds de vignes qu’une partie de ce cru et des Vallerots a failli être exclue de l’appellation au début des années 70.
Un traitement de choc défonçage de la roche, apport de terres venues d’ailleurs en était la cause.
Mais, si rien ne semble avoir bougé entre 1855 et aujourd’hui, les apparences sont trompeuses.
Entre 1930 et, en gros, 1960, une partie du vignoble a été abandonnée à la lande ou aux forêts, et reconquise ensuite.
Jusque dans les années 50, la forêt descendait jusqu’aux Saint-Georges.
Les Chaînes Carteaux, par exemple, c’est une enclave qui a été défrichée après la Seconde Guerre mondiale, confie Pierre Gouges, président de l’appellation.
La raison de cet abandon’ La crise violente des années 30.
Le krach boursier de 1929 n’est qu’une péripétie de plus pour le vignoble français, déjà bien installé dans le malheur.
La Première Guerre mondiale a réduit à néant, ou presque, les marchés étrangers : plus d’Empire russe, plus de vente, on le devine, en Allemagne.
L’Angleterre, comme tous les pays impliqués durement dans le conflit, a d’autres soucis que l’approvisionnement en vins fins.
Aux Etats-Unis, depuis 1920, c’est la Prohibition. Et, en France, le vignoble d’Algérie, qui a vu le prix de son vin augmenter pendant la guerre, est en pleine expansion.
Le résultat, c’est une colossale surproduction: 200 millions d’hectolitres récoltés en 1934 et en 1935 pour une consommation annuelle de 70 millions.
Le début de mise en place des AOC en 1937, censées apporter un peu d’air aux vins de qualité est vite interrompu par le second conflit mondial…
Bref, en Bourgogne, et même dans les villages les plus cotés comme Nuits-Saint-Georges, le prix du foncier s’effondre, des propriétés changent de mains, ce qui permettra d’ailleurs à des ouvriers viticoles de s’installer et surtout la friche gangrène les parcelles les plus éloignées et les plus difficiles à travailler.
La superficie du vignoble de la Côte-d’Or passe de 17 000 hectares dans les années 20 à 9 000 hectares à la fin des années 40.
Ce n’est qu’avec le retour de la paix et de la croissance que le vignoble retrouve ses limites anciennes, et même un peu au-delà aujourd’hui.
Certains propriétaires ou désirant le devenir ont même gratté la montagne un peu au-dessus de ce qui était autrefois cultivé.
Par chance, le docteur Lavalle avait prévu la chose et nous avait dressé la liste des meilleurs crus.
Pour lui, il existait trois catégories de nuits : les têtes de cuvée, les premières cuvées, les secondes cuvées. Point final.
Le reste, situé en dessous, au levant de la route Dijon-Beaune, l’actuelle RN 74, n’était que vin ordinaire.
L’appellation contrôlée actuelle a été plus généreuse, en incluant quelques parcelles, dont les Grandes-Vignes, classées premier cru.
En tête de cuvée : Saint-Georges cité en premier, et ce n’est pas un hasard, Vaucrains, Cailles, Porrets, Pruliers.
On vous épargne les premières et secondes cuvées.
Le Saint-Georges occupe le premier rang pour la conservation, la couleur, le bouquet, la finesse, lorsqu’il a acquis l’âge nécessaire, 10 à 20 ans, selon les années, viennent ensuite pour le corps et le bouquet les Vaucrains, les Pruliers, etc.
Pour la finesse mais avec moins de corps et de durée, les Cailles, les Porrets, les Perrières, Roncières, Argillats, Thorey.
On retiendra des appréciations de Lavalle que les vins de Nuits, qui ressemblent aux vins de Vosne, doivent être attendus assez longtemps, même si les goûts d’aujourd’hui ne sont plus ceux des consommateurs du XIXe siècle.
On est toujours surpris de voir des vins qui ont 3 ans déjà sur les tables des restaurants, ajoute Pierre Gouges.
Il y a la place pour les deux familles, des vins faciles et des vins de garde.
Mais on s’inquiète un peu de l’avenir. Est-ce que les nouvelles générations d’amateurs auront la culture et la patience d’attendre sept à huit ans un grand vin ?
Une inquiétude que l’état des stocks des caves réputées tempère : les crus tanniques les plus recherchés sont difficiles à dénicher.
Quant aux vieux millésimes, on ne les trouve plus que dans les restaurants prestigieux
Denis Bazart, 38 ans, Domaine Louis Fleurot.
Mon oncle était tonnelier jusqu’en 1974. Il y a toujours eu du vin, mais c’était d’abord une famille de tonneliers.
On continue à faire quinze fûts pour nous tous les ans. On achète les merrains, on les sèche vingt-quatre mois et on façonne.
On prend ça à la rigolade. Les gens viennent nous voir, alors on s’arrête pour discuter.
On met quinze jours pour les faire, il y a toujours du monde chez nous. Mon oncle, c’est le coeur sur la main.
Il m’a fait comprendre ce qu’il fallait faire pour s’en sortir.
103 vins dégustés à l’aveugle par une sélection.
NUITS-VILLAGES 2001
14,5 – Bertrand Machard de Gramont
21700 Nuits-Saint-Georges 03.80.61.16.96.
Les Vallerots. Nez grillé, cerise cuite, bouche serrée, tannique, le vin est aujourd’hui refermé mais avec un bon potentiel. A attendre quatre ans. 19 euro.
Nuits Premier cru 2001
16 – Gilles Remoriquet
21700 Nuits-Saint-Georges 03.80.61.08.17.
Les Damodes. Nez grillé, rôti, épices, bouche bien pleine, tanins tendus, matière un peu austère, vin équilibré et plein. A oublier cinq ou six ans en cave. 22 euro.
15,5 – Domaine Jean-Jacques Confuron
Alain et Sophie Meunier, 21700 Prémeaux-Prissey03.80.62.31.08.
Aux Boudots. Boisé, grillé, fruits noirs, bouche fraîche, élégante, moins boisée que le nez, tanins soyeux, matière serrée avec de la finesse. Un vin séduisant à ce stade mais qui mérite quatre ou cinq ans d’attente. 36,10 euro.
15 – Les Chaboeufs. Fruits noirs, mûre, cerise, bouche élégante, du fruit, une structure tannique bien travaillée qui lui confère de la rondeur. 30,85 euro.
15 – Domaine Chevillon-Chézeaux, 21700 Nuits-Saint-Georges 03.80.61.23.95.
Les Crots. Très floral, presque lavande, tendre, souple, tanins fondus, le fruit est privilégié, fin, agréable. Devrait pouvoir se boire dans deux ou trois ans. 18 euro environ.
15 – Domaine Alain Michelot
21700 Nuits-Saint-Georges 03.80.61.14.46.
Les Cailles. Pain grillé, les notes boisées se mêlent à la cerise cuite, bouche dense, épicée, le tanin est assez présent mais sans raideur. Le millésime est bien interprété. 23,80 euro.
15 – Charles Thomas,21700 Nuits-Saint-Georges 03.80.62.42.10
.
Les Richemones. Nez rose rouge, bouche tendre, élégante, petits tanins serrés, des notes boisées en finale. Bien travaillé, harmonieux. 26,20 euro franco.
14,5 – Chantal Lescure
21700 Nuits-Saint-Georges 03.80.61.16.79.
Les Vallerots. Une partie des Vallerots, au-dessus des Chaboeufs, est en premier cru. Le reste est en village. Thym, fruits rouges, vanille, bouche ronde, tanins bien enrobés, le boisé complète la gamme aromatique sans la dominer. 24,40 euro.
Nuits-Villages 2002
17 – Gilles Remoriquet
Les Allots. Rose séchée, touche vanillée, bouche élégante, fraîche, tanins serrés et ronds, une belle matière qui s’exprime dans la finesse, long, équilibré. Note poivrée en finale. Au top dans quatre ou cinq ans. 16,50 euro.
16 – Chanson Père et Fils, 10, rue du Collège21200 Beaune03.80.25.97.97.
Fruits rouges, groseille, net et franc au nez, bouche élégante, petits tanins vifs mais sans agressivité, vin élégant, frais, qui n’est qu’au début de sa carrière. Garde six ans minimum. 28 euro.
16 – Jérôme Chézeaux,21700 Prémeaux-Prissey03.80.61.29.79
.
Floral, cerise, net, très fruit, fringant, élégant, tanins vifs mais pas envahissants, beaucoup d’allure et de franchise. 14,50 euro.
16 – Domaine Louis Fleurot Denis Bazart
21700 Nuits-Saint-Georges 03.80.61.15.86.
Vieilles vignes. Fruits noirs, épices, bouche dense, gelée de mûre, tanins soyeux mais serrés, belle longueur. Beau vin de garde. 11,50 euro.
15,5 – Les Argillats. Très joli nez fruité et floral, rose rouge, bouche vive, nette, très franche dans ses saveurs de fruit, tanins serrés mais délicats, beaucoup d’allure. 12 euro.
14,5 – Maison Albert Bichot, 6 bis, bd Jacques-Copeau21200 Beaune03.80.24.37.37.
Nez discret, floral, bouche bien fruitée, ronde, tanins ronds, vin gourmand, pas encore refermé. 28 euro environ.
14,5 – Domaine Jean-Jacques Confuron
Les Fleurières. Nez délicat de framboise avec une pointe vanillée, bouche tendre, fruitée, élégante, tanins bien fondus, vin moderne, bien travaillé, séduisant. 22 euro.
14,5 – Bertrand Machard de Gramont
Haut-Prulier. Vin coloré, foncé, nez boisé, bouche puissante, tanins serrés, beaucoup de matière, un joli fruit. 19 e.
Nuits Premier cru 2002
17,5 – Domaine Thibault Liger-Belair
21700 Nuits-Saint-Georges, 03.80.61.51.16.
Les Saint-Georges. Nez puissant, cerise, épices, complexe, bouche dense mais élégante, riche, épicée, vin structuré, mais s’exprimant en finesse. A ne pas ouvrir avant cinq ans. 41 euro.
17 – Domaine des Perdrix repris par Antonin Rodet,71640 Mercurey.03.85.98.12.12.
Aux Perdrix. Fruits rouges, expressif, des notes fines de grillé, bouche dense, tanins serrés, vivacité et fruité bien exprimés. Vin de garde, structuré, mais qui conserve beaucoup de délicatesse. 47,90 euro.
16,5 – Gilles Remoriquet
Les Damodes.
Boisé, mûre, nez assez profond qui évoque le sous-bois, bouche onctueuse, tanins gras, beaucoup de matière mais sans lourdeur, un fruité précis et intense. 22 euro.
16 – Domaine Henri Gouges, 21700 Nuits-Saint-Georges 03.80.61.04.40.
Ces deux crus ont été dégustés au domaine.
Clos-des-Porets. Nez fruits noirs, sous-bois, bouche épicée, puissante, dense, tanins serrés, un vin cistercien, dépouillé des artifices boisés, très droit. Grand vin. Le fait de ne pas l’avoir dégusté à l’aveugle nous interdit de lui mettre une note supérieure.
15 – Les Pruliers. Nez tarte aux cerises, bouche tendre, bien fruitée, élégante, bien fondue, tanins délicats. 25,53 euro l’un et l’autre.
15,5 – David Duband, 21200 Chevannes03.80.61.41.16.
Les Procès. Fruits noirs, prune, complexe mais refermé, bouche souple, tanins enrobés, belle matière voluptueuse, long.
15 – Les Pruliers. Fermé, bouche élégante, petits tanins bien ronds et croquants, net, précis, vin nerveux, de bonne garde.
14 – Aux Thorey. Fermé, groseille, bouche fraîche vive, tanins pointus, joli fruit en finale. Tous les trois sont à 27 euro.
15 – Bouchard Père et Fils, Château de Beaune21200 Beaune03.80.24.80.24.
Les Cailles. Mûre, framboise, vin élégant, souple, bien fruité, assez délicat, bien représentatif du terroir des Cailles, net, de garde. 38,70 euro.
15 – Jérôme Chézeaux
Rue de Chaux.
Fruits rouges, frais, délicat en bouche, élégant, tanins serrés, belle longueur, fruité bien exprimé, vin précis et de garde. 19 euro.
15 – Maison Louis Jadot, 21, rue Eugène-Spuller21200 Beaune03.80.22.10.57.
Les Boudots. Cerise, fruits confits, épices douces relevant de l’élevage, bouche fruitée, tanins serrés. Vin élégant, un peu sévère à ce stade, assurément de garde. Il n’en reste qu’un petit nombre de bouteilles. 38,20 euro.
14,5 – Vincent Dureuil-Janthial, 71150 Rully03.85.87.26.32.
Clos des Argillières. Epicé, cerise en bocal, bouche ronde, chaleureuse, puissante, bien fruité. 25 euro.
14,5 – Antonin Rodet, 71640 Mercurey03.85.98.12.12.
Rue de Chaux. Nez de grillé, fermé, bouche dense, sucrosité des raisins bien mûrs. Le boisé domine à ce stade, mais la structure est celle d’un vin de grande garde. 51,70 euro.
14 – Domaine Philippe Gavignet
21700 Nuits-Saint-Georges 03.80.61.09.41.
Les Bousselots. Nez de grillé, bouche souple, ronde, tanins vifs, assez élégant, bien fruité. 21 euro.
Jérôme Chézeaux, 35 ans, Domaine Chevillon-Chézeaux.
« J’ai joué quinze ou seize ans au rugby. Maintenant, je me contente d’assister aux matchs. A Nuits-Saint-Georges, on a joué en deuxième division. Pour le vin, je préfère la douceur. Je n’aime pas les trop fortes extractions. Je préfère les vins de fruits aux monstres. Les goûts de rafle ou les confitures de pinot, ce n’est pas mon truc. Les vins travaillent tranquillement ici. On ne filtre pas, on ne colle pas, on ne pompe pas. Quand on commence à bien maîtriser les rendements, les raisins sont plus beaux et on a moins de mal à faire du vin. »
Fiche signalétique
Vin rouge
SURFACE : environ 300 ha.
SITUATION : au nord, l’appellation s’arrête là où commence vosne-romanée. Au sud, elle se termine au village de Prémeaux, qui possède quel- ques premiers crus, dont les Corvées.
SOLS : on rencontre plusieurs types de calcaire, du comblanchien (les carrières d’où on l’extrait sont situées juste après Prémeaux) ou des marnes calcaires à huîtres, par exemple. L’argile provient de l’érosion du plateau en haut de la côte. On rencontre quelques éléments sablo-limoneux sur les Cailles, par exemple.
CÉPAGE : pinot noir. On produit de façon anecdotique du blanc en pinot blanc chez Gouges, et en chardonnay au Clos-Arlot.
MILLÉSIMES
2002 : malgré un été maussade, le millésime est de qualité grâce à un mois de septembre ensoleillé. Les vins sont assez opulents, fruités, avec de bonnes acidités.
2001 : millésime un peu étriqué, les tanins sont souvent osseux mais le fruit était bien présent. Les vins commencent à se fermer.
BON USAGE : l’appellation est coupée en deux par Nuits-Saint-Georges et la vallée qui entoure un cours d’eau, le Meuzin. En général, on constate que les vins du Sud sont plus tanniques et doivent être plus attendus que ceux du Nord. Le premier cru Saint-Georges est souvent placé au rang des grands crus de Bourgogne, au même titre que les cortons. Le sommelier Philippe Bourguignon, auteur de « L’accord parfait » (éditions du Chêne), l’ouvrage de référence pour le mariage mets et vins, considère que les vins de Nuits comme de Vosne ne sont jamais aussi bons qu’avec du gibier à plumes (perdreau rôti) « sans sauce, avec des pommes paille ».
REMARQUE : contre les insectes, autrefois, les vignerons de la Côte-de- Nuits n’avaient guère de remèdes sinon le recours à la sorcellerie, aux leveurs de sorts ou à la religion. En 1553, devant une invasion d’« urebères », des coléoptères dévastateurs, les prêtres prononcèrent au cours de messes solennelles des formules d’excommunication à l’encontre des envahisseurs : « … et si, par les conseils de Satan, ils n’obéissent pas à ces avertissements et continuent leurs ravages, au nom de Dieu et en vertu des pouvoirs ci-dessus indiqués et de par l’Eglise, je maudis et lance la sentence de malédiction et d’anathème sur ces mouches, escrivains, urebères et autres vers qui détruisent les bourgeons et la substance de nos vignes. » Archives de Dijon, extrait cité par Lavalle en 1855, réédité par Phénix.
Nuits St Georges
Le village de Nuits Saint Georges a donné son nom à la zone de Côte de Nuits. La Côte de Nuits commence juste au sud de Dijon jusqu’à la limite de Cote de Beaune.
Nuits Saint Georges produit surtout du vin rouge. Il est robuste et élégant. Le bouquet est intense et parfumé.
Les autres villages produisant du Côte de Nuits sont Chambertin, Morey-Saint-Denis, Chambolle-Musigny, Vougeot et Vosne-Romanée, Romanée-Conti.
Information sur le vin de Nuits Saint Georges:
Appellation:
Appellation Nuits Saint Georges Controlée.
Appellation Nuits Saint Georges Premier Cru.
Sa situation se trouve au sud de la ville de Dijon.
Les lieux de production sont Nuits Saint Georges, Prémeaux.
Sol: Argilo-calcaire, Roche.
Sa superficie est de 300 ha ou 740 acres et donne une production de 1.7 millions de bouteilles, mais a une production limitée de vin blanc.
Elle n’utilise que des cépages pour le Rouge en Pinot Noir
et le blanc du Chardonnay.
Le type de vin de produit est un vin rouge corsé.
Il sera bon à boire de l’age de 5 ans jusqu’à 20 ans.
Les meilleurs millésimes recommandés sont les années suivantes: 2003, 2002, 1999, 1997, 1996, 1993, 1990, 1989, 1988, 1985
ces vins ont des arômes de Cerise, Cassis et de truffes.
Il sera parfait pour être dégusté avec du Gibier rôti et de la viande à la sauce au vin rouge et avec des fromages de Brie et de Cantal.