Umaguma Docteur Melchior …les retrouvailles……….Episode 24

Le dernier tronçon….

Toute la famille est fatiguée, personne n’a envie de parler. Ils se massent les mollets, mais à cet âge, la récupération est rapide. Ils reprennent vite des couleurs. Le Docteur Melchior donne à chacun une demi poire bien juteuse, sucrée à souhait, elle fond dans leur bouche. Mais, il est temps de repartir, le Docteur Melchior se relève, prend sons sac à dos. Il est trempé par la sueur, il le hisse sur son dos.

Le Docteur Melchior :

– « Hop, dit-il. »

Chacun l’imite et la troupe repart en regrettant cet endroit idyllique. Très vite, ils attaquent la montée. Au bout de quelques centaines de mètres, le paysage change. Nous retrouvons le même que celui de la colline que nous venons de quitter.

Un incendie a détruit la flore, mais il y a longtemps. Les traces noircies ont disparues et l’herbe a repoussée en savane sauvage. Il y a les mêmes gros rochers énormes, plus gros qu’une maison, entassés les uns sur les autres.

Le chemin se faufile se entre eux. Le docteur connaît la route. Elle tourne autour des roches comme dans un labyrinthe. Les enfants suivent avec peine le Docteur Melchior, mais ils le suivent. Ils savent qu’ils sont presque arrivés, la fin du calvaire est proche.

Plus tôt ils seront arrivés, plus vite ils se reposeront. Ils viennent d’atteindre le point indiqué par le docteur. Il s’arrête et demande aux petits : Voulez vous qu’on vous porte ?

Gros lard :

– « On est crevé, mais ça ira. A part les ampoules aux pieds… »

Le Docteur :

– « Je soignerai tout ça là haut. »

Et la troupe repart, observée sans le savoir par une dizaine de paires d’yeux, invisibles, qui ne perdent pas un mètre du déplacement des envahisseurs. Umaguma n’est pas trop inquiet. Son camp est protégé, il ne risque rien, mais il suit avec attention l’arrivée du groupe qui arrive.

A 100 mètres de la caverne d’Umaguma, le Docteur Melchior s’arrête, il se retourne et regarde son petit monde. Tout le monde est là, à quelques mètres de lui, soufflant et transpirant à grosses gouttes. Satisfait, il reprend sa marche cahoteuse, s’appuyant sur canne.

Il avance encore de quelques pas et… passe entre quatre gros rochers très hauts, ils sont obliger d’enlever une grosse branche qui leur barre la route. Dès qu’ils la soulèvent, ils entendent un craquement au-dessus de leur tête. Une liane se détache et quatre filets de feuilles se relèvent et se referment instantanément, par le haut, retenant tout le monde prisonnier. Impossible ni d’avancer, ni de reculer.

Le Docteur Melchior :

– « Nous sommes coincés, c’est un piège à bêtes sauvages »

Aussitôt, une armée de créatures hirsutes, habillées de peau de bêtes, avec des têtes de singes, les entourent avec des sagaies pointues pointées sur eux, prêtes à les transpercer. Ils poussent des cris de sauvages. Mais ils s’écartent aussitôt, et un autre sauvage apparaît, plus grand, fort comme un turc, l’œil méchant, vif, acéré. Ils sont vraiment dans un autre monde.

Tous les enfants sont envahis d’une peur extrême, et certains en claque des dents.

Le Docteur Melchior reconnaît Umaguma, il l’appelle dans un langage connu que de lui seul, et lui parle.

– « Tout de suit le visage d’ Umaguma change, ils se reconnaissent. Il fait signe à sa troupe de reculer, et ils libèrent nos amis, pas mécontents de sortir de cette situation inconfortable.

Le Docteur Melchior:

– » Chevaliers, je vous présente Umaguma et sa famille, ” dit il dignement et avec respect.

Les « sauvages » regardent les enfants, et leur accoutrement incroyable. Ils sont ahuris, et se rapprochent d’eux. Ils ne sont pas vraiment rassurés, mais leur père et le vieil homme aux cheveux blancs semblent amis. Il n’y a donc pas de danger. La petite troupe repart vers le haut de la colline protégé par la famille d’Umaguma qui les entoure. Umaguma et le docteur ouvre la marche et tout le monde suit.

Vers le haut, ils bifurquent derrière un gros rocher et arrivent devant une grotte, c’est le camp d’Umaguma.

Tapioca :

– « Mais où sommes-nous tombés ? Demande Tapioca aux autres qui se taisent et n’en mènent pas large. »

Chacun se déleste des sacs de voyage. Les enfants entourent le docteur. Ils ne le quittent pas d’une semelle, ils ne sont vraiment pas rassurés. Les enfants d’Umaguma entourent leur mère Uma.

Chacun s’observe avec méfiance. Ils ont très peur de la bande à Pierrot avec leur truc sur le dos, des boîtes dans leurs pieds, et leurs vêtements bizarres.

Tapioca s’adresse à Pierrot :

– « Tu as vu leur tête, regarde, lui on dirait un Bec d’ anguille en hochant la tête et montrant celui qui lui faisait face!

Pierrot :

– « Et l’autre, c’est une feuille de chou avec ses grandes oreilles. Regarde le petit, sa tête, il ressemble à un moule à gaufre, elle est toute plate. »

Les deux filles ne se distinguent pas des garçons, elles se devinent, il n’y a pas de différence. La grande a toujours dans la bouche quelque chose à sucer.

Saucisse :

– « C’est la goulue ! »

Tapioca :

– « Regardez la petite comme elle a l’air méchante. Il va falloir s’en méfier »

Gros Sel :

– « C’est marrant ce que vous dites, il n’y a qu’à les appeler comme ça. »

Pierrot :

« Comment ça ? »

On ne connait pas leur nom, donnons leur qui ressemble à leur tête on pourra mieux les repérer ou les reconnaître et comme ils ne comprennent pas ce que l’on dit ils ne peuvent pas se fâcher.

A suivre…

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Publié par
Pierre Marchesseau

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