Les enfants curieux posent des tas de questions. Le docteur leur explique le fonctionnement de tous ces appareils. Il leur fait toucher du doigt les formes, les cornues, les serpentins de cuivre astiqués chaque jour et l’ alambic, qui souverain immense, majestueux, trône bien en place au milieu de la pièce comme celui d’un roi.
Les enfants regardent en silence, admiratifs, médusés, ils se représentent les gens et le temps qui sont passés par là. C’est impressionnant, déroutant, et tellement poétique.
Pierrot:
-” Et les furets où sont t’ils ?”
Gros Sel:
– ” Oui, je veux les voir”
Le Docteur:
– ” Je vais vous les montrer. N’ approchez surtout pas les doigts, les furets mordent très fort. Ils pourraient vous déchirer les doigts.
Le docteur ouvre la porte du fond et allume la lumière. Dans de petites cages bien rangées les petites bêtes somnolent, toutes en boule, toutes en rond, leurs petites têtes appuyées sur leurs cuisses. A notre arrivée, aucun ne lève ni la tête, ni les paupières. Ils dorment profondément. Nous pouvons seulement apercevoir leur petite tête pointue avec leur museau noir.
Dans une autre cage, nous voyons mieux leurs petites pattes très courtes, si puissantes surtout celles de devant. Les enfants se parlent à voix basse.
Tapioca:
-” Il paraît qu ’ils courent très vite et creusent la terre très rapidement.”
Le docteur les regarde en souriant. Il est heureux de les voir ainsi .
Le Docteur:
– “Allez, venez, nous allons continuer la visite. Un jour, nous irons à la chasse au furet, je vous le promets.
Les enfants:
– “Oui firent-ils tous en cœur, chouette !
Le Docteur referme la porte et tous regagnent le vestibule. Ils remontent l’ escalier et se retrouvent dans le grand hall. Le docteur tire la porte de la cave, donne deux tours de clé et la met dans sa poche.
Les enfants ne peuvent s ’empêcher de sourire. Le docteur s ’en rend compte et leur dit en souriant :
– “Chat échaudé craint l’eau froide.”
Docteur dit saucisse.
Le Docteur:
-” Oui jeune homme.”
Saucisse:
– “Nous aimerions essayer l’armure de Duguesclin , celle dont vous nous avez parlé.”
Le Docteur:
– “Ah, Duguesclin repris le Docteur.”
Pierrot:
-” Vous l’avez connu ?”
Le Docteur:
– Non pas lui, moi, j’ étais l ’ami de Quentin Durward.”
Pierrot:
– “Pourquoi avez-vous son armure ?”
Le Docteur:
– “Elle était au château. Bertrand Duguesclin, grâce à une ruse s’ est emparé du château de Niort en 1372. – Il parait qu’il est resté ici quelques temps pour préparer son attaque. Son armure était là avec les meubles quand j’ ai acheté le château.”
Saucisse:
– “Quoi, Du Guesclin est venu dans ce château là où nous sommes ?”
Le Docteur:
– “Et oui, la salle où sont les armureries, c ’était la grande salle autrefois. C’ est ici qu ’il s’entraînait avec ses compagnons.”
Gros Sel:
– “Monsieur le docteur, vous pourrez nous la remontrer.
Le Docteur:
– “Bien sûr les enfants suivez-moi.”
Le docteur et les enfants descendent à la salle d ’armes par le grand escalier de marbre. Il les amène devant l’ armure de Du Guesclin.
Le Docteur:
-“Tenez voilà l’armure de Bertrand Duguesclin.”
Il la démonte et demande à Pierrot de s’installer à l’intérieur. Il se met dans les cuissardes , le docteur lui installe le plastron, les bras, il ne lui reste plus que la tête à enfiler.
Le Docteur:
Tu sais Pierrot, il est possible que depuis Duguesclin tu sois la première personne qui enfile cette armure…
Pierrot ne dit rien mais ressent une fierté immense qu’il n’est pas près d’oublier.
Avisant d’autres armures plus petites, Le Docteur habille les uns et les autres.
En quelques minutes, c ’est une petite armée d hommes en métal gris, qui déambule dans la pièce en marchant bien difficilement. Leur démarche ressemble à celle d ’une bande de pingouins sur la banquise. Le docteur s ’équipe également. Lui aussi s’amuse comme un petit fou. Il en a même oublié son âge.
-“Quel bonheur pense t’il d’un trait rapide dans sa tête.”
Il remet à chacun une épée dont le poids est à la limite de leur force. Il place les enfants devant lui les uns à côté des autres:
Le Docteur:
-” Voilà, dit-il, vous allez mettre un genou à terre et placer l’épée ici.”
Tout en parlant, il exécute la pose.
Tapioca:
Qu’est ce que vous êtes encore souple, Docteur malgré votre âge.”
le Docteur”
Et Oui Béatrice, le Docteur n’aime pas son prénom de tapioca, c’est mon élixir de jeunesse…
-“bon, écoutez moi et regardez. Vous baisserez la tête comme je le fais.”
Les enfants ont conscience de vivre un grand moment. Le docteur se relève et s’ adresse à son épée. Il la tient devant lui, la pointe vers le sol, ses deux mains jointes, enserrent le pommeau et lui dit :
– “Par toi Melchior, épée qui au fil du temps a combattu loyalement pour les rois de France, par toi qui a servi nos maîtres, nous élevons à la dignité de chevalier nos cinq amis .Il s’approche de Pierrot qui attend le visage rivé sur le dallage.
le Docteur:
– Toi Pierrot Hillairet, enfant du 20ième siècle, je te fais chevalier pour que tu serves toute ta vie l ’humanité. Il frappe du plat de l’épée les épaules de Pierrot. – Relève-toi chevalier, lui dit-il, tu es digne de porter l’ épée, tu fais désormais parti des chevaliers du temple et notre devise, ’est :
– « Ensemble nous vaincrons ou ensemble nous perirons » Ramasse ton épée et passe ton chemin.”
Il effectue la même chose à Tapioca alias Tartine ou Béatrice, il arrive à Saucisse, le regarde et s ’aperçoit qu ’il ne connaît pas son prénom, il est obligé de changer ses paroles.
Le Docteur:
– Sieur Loulayen, surnommé Saucisse, enfant du 20 ième siècle….…Il redit son texte jusqu’à la fin, puis il recommence avec Gros Lard et Gros Sel et termine en aidant Gros Sel à se relever.
Le Docteur:
-” Preux chevaliers leur dit-il, vous êtes désormais des Chevaliers de Dieu. – Nous allons tous ensemble jurer et prêter serment, comme le veut la coutûme. A la fin, nous crierons notre devise. Répétez et faites comme moi.”
Il leva son épée vers le ciel , légèrement en biais…
Le Docteur:
-” Posez-le bout de votre lame sur la mienne.”
Non sans mal, à deux mains les six lames se réunissent comme les branches d’’une étoile dans le ciel.
Le Docteur:
-“Répétez avec moi : – « Devant Dieu et devant les hommes, je jure d’ être fidèle à cette épée et à l’ ordre du temple et à la lame qui vient de m ’être confiée.
A la fin du sermon, un grand cri sort des coeœurs :
Tous en semble:
– « Ensemble nous vaincrons ou ensemble nous périrons »
Le Docteur:
-” Bravo chevaliers, je vous félicite.”
Saucisse:
-” Dites docteur”.
Le Docteur:
– “Oui chevalier.”
Saucisse:
-” Pouvons- nous nous battre avec les épées ?”
Le Docteur prudent:
– Avant de vous battre, valeureux chevalier, il faut savoir qu ’un duel, est une science, un rite avec ses règles, ses devoirs et ses charges, je vous les apprendrai. Vous serez certainement les seuls à connaître avec moi, les secrets de la Chevalerie du temple du château des mystères.”
Tapioca:
-” Docteur.”
Le Docteur:
-” Oui chevalier.”
Tapioca:
-“Les chevaliers d’autrefois, c’est la même chose que les chevaliers du temple.”
Le Docteur:
Non chevalier, ce n’est pas la même chose. Les chevaliers du temple sont des chevaliers immortels, protégés par Dieu. Ils ont une mission que je vous apprendrai si vous êtes fidèles à votre serment. Vous vivrez aussi longtemps que vous le respecterez.
Gros Lard:
Chouette!!! moi qui avait peur de pourrir. Nous sommes devenus immortels.
Le Docteur:
-” Ce sera très dur, leur dit-il. Votre plus grand ennemi, ce sera vous. Tout le temps que durera votre vie, vous devrez toujours vous méfier de vous même. Regardez –moi, je suis toujours entouré du génie du mal et du génie du bien. Quand le premier prend le pas sur le second, rien ne va plus, je dois faire attention. Il en sera de même pour vous à partir d’aujourd’hui.”
Les enfants écoutent le docteur, ils ne peuvent s’empêcher de penser qu’ils vivent à trois dans une même peau. Arrivés à cinq au château, ils repartent à quinze. Mais, vu sous cet angle cette explication leur permet de comprendre pourquoi certains jours ils sont très sages et d’autres, ils ne font que des bêtises. Les mauvais génies y sont sûrement pour quelque chose. Ils se promettent tous d’y veiller de très près. Mais ils pensent aussi que c’est quand même plus pratique que ce n’est plus eux qui feront directement les bêtises. Ils sont métamorphosés.
Pendant que le docteur parle, ils se sont dévêtus de leur armure et se sont rechaussés. Ils remontent le grand escalier en silence, impressionnés par ce qu’ils viennent de vivre. C’est midi,
Le Docteur:
-“Et, si nous passions à table”
Les enfants en coeur:
-” – D’accord docteur”
Le Docteur:
– “Vos parents ne vont pas s’inquiéter ?”
Les enfants:
– “Non, non avons tout prévu. Nous mangeons les uns chez les autres.”
Pierrot:
-” Comme nos parents travaillent, tout contrôle est impossible”.
Le docteur:
– “Ce n’est pas beau de mentir.”
Tapioca:
– ” Nous le savons docteur, mais décemment nous ne pouvions pas leur dire que nous venions vous rendre visite…. ”
Saucisse:
-“Moi, ils m’enferment pour un mois.”
Gros lard:
-“Et moi, je ne serai pas prêt d’aller à la chasse aux papillons.”
Le Docteur:
-” Je vous comprends dit le docteur, mais n’en profitez pas, c’est un conseil.” Allez vous laver les mains chevalier et rejoignez-moi à la salle à manger.”
Il tire sur le cordon pour sonner la cuisinière. Comme par enchantement, Rose apparaît.
Rose:
– “Vous avez sonné docteur?”
Le docteur:
– “Oui Rose, veuillez servir le repas s’il vous plaît.
Rose:
– “Bien docteur, tout est prêt.”
Le docteur:
-” C’est bien, j’ai faim et ces petits sont merveilleux.
Rose:
– ” Pourvu qu’ils le restent grommelle t-elle entre ses dents.
Le Docteur:
” Vous dites ?
Mais elle a déjà pénétré dans sa cuisine et n’entend pas la question. Les mains lavées, les chevaliers regagnent la salle à manger. La pièce est grande, une table présidée par le docteur est dressée, en face de chaque assiette il y a une chaise de l’époque Louis XIII, il y a sur la table de très belles assiettes en porcelaine décorées.
De chaque côté un bel ensemble de couteaux et fourchettes en argent massif les entoure avec au milieu, deux gros chandeliers avec des bougies blanches torsadées éteintes. Des toiles, toutes plus belles les unes que les autres tapissent les murs. Un œil averti aurai reconnu des signatures célèbres qui flatterait l’ego de plus d’un conservateur de musée.
Le docteur, amateur d’art éclairé les a tous connu. Certains grands peintres furent de ses amis comme Corot, Watteau, Léonard de Vinci avec qui il a réfléchi sur des inventions et bien d’autres encore.
Les lambris du plafond représentent des paysages divers de toute beauté. De chaque côté des angelots soufflent sur des nuages. Un soleil d’or inonde les peintures de ses rayons dorés. Au milieu, tout en haut, une grande verrière en vitraux laisse passer la lumière du jour, la pluie vient la frapper comme une mitraillette, par milliers de petits coups secs.
Le docteur lève la tête et dit :
– « Vous êtes mieux ici qu’à courir la campagne, chevaliers. La pluie fera du bien au jardin. Regardez, leur dit-il, j’ai fait sortir par Rose le grand service, celui des jours de fête.
Aucun Chevalier du temple n’a déjeuné, ni dîné dans cette salle depuis près de deux siècles. La dernière réunion des chevaliers du temple a eu lieu ici. L’empereur Napoléon 1er présidait le repas. Il était assis là, devant moi de l’autre côté de la table, juste en face. Personne ne s’y est assis depuis.
Les chevaliers du temple étaient avec lui, mais ils l’ont trahi à son retour de l’île d’Elbe et sont redevenus mortels. Ils ont tous quitté le monde des vivants dans les semaines qui suivirent son exil.
Pierrot:
– ” Vous êtes restez le seul docteur ?
Le Docteur:
-” Je restais le seul jusqu’à aujourd’hui. Je n’avais pas compris que dieu vous mettrait sur ma route. J’attendais des adultes, ce sont des enfants qui sont venus à moi. La prédiction s’est réalisée.”
Pierrot:
-” La prédiction, quelle prédiction.
Le Docteur:
-” La prédiction a dit : Après deux siècles de silence, c’est l’innocence qui viendra vers toi. Accepte ces élus, ils sont comme toi, prends en soin, éduque les, fait en des hommes. C’est ta mission. J’attends depuis des siècles. Je ne savais pas que ce serait vous, je l’ai compris en bas, tout à l’heure. Quand j’ai vu avec quel amour vous admiriez mes objets. La prédiction disait :Ne te fis pas aux apparences, écoute leurs paroles, se sont eux qui viendront à toi, écoute leur silence, il sera évocateur. Devant l’alambic, vous vous êtes recueillis, nous nous serions cru dans une l’église. Vous avez partagé les choses de mon cœur, je vous ai reconnus.”
Les enfants ne comprennent pas grand chose à ses dires, mais ils écoutent les paroles du docteur avec un grand respect.
Tapioca:
– Vos assiettes sont très belles, docteur.
Le Docteur:
-” Elles ont été décorées par Bernard Palissy. Il avait un atelier à Saintes, c’est là qu’il fit brûler ses meubles. Tout le monde l’a cru fou à cette époque.
Tapioca:
– ” Pourquoi il les a brûlé ?
Le Docteur:
-” Il voulait faire cuire des poteries et il cherchait le point de fusion du caolin qui est la terre qui est cuite fortement pour faire la porcelaine. Il devait monter à 1200 degrés. Pour obtenir cette température, il brûla tout ce qu’il possédait et même les choses des autres ce qui lui valu d’être interné car on le crut devenu fou.. Il fut arrêté, enfermé, jeté en prison. Mais son fidèle serviteur continua et le point de fusion fut atteint. La porcelaine chère aux chinois depuis plus de 10000 ans n’eut plus de secret pour eux. Gracié, Bernard Palissy eut enfin son talent reconnu par toutes les cours d’Europe. Je l’ai défendu, protégé, aidé.
Pour me remercier, il réalisa dans son atelier ces motifs aux armes de ma maison.
Pierrot:
-” Ce sont quoi vos armes docteur ?”
Saucisse:
– ” Des fusils, des pistolets ou des arquebuses”.
Le Docteur:
-” Mais non, chevalier. Chaque famille noble a son blason. C’ est un dessin, imprimé sur son drapeau, ses serviettes, ses assiettes, ses couverts. C’ est également le sigle qui est incrusté dans ma chevalière. Elle me sert de sceau pour le courrier important.”
Gros lard:
– “Aurons-nous nos armes, ou notre blason demande t’il ?”
Le Docteur:
-“Tous les chevaliers en ont, mais vous avez le temps. Plus tard quand vous aurez grandi. Vous faites désormais parti d’une grande famille. Votre sceau devra obligatoirement contenir une partie commune à tous. C’est la marque des templiers.”
Tout en parlant, le docteur explique aux enfants ce qu’il veut dire. Il leur montre sur une assiette.
Le Docteur:
-” J’ai donc fait réaliser ce décor par le maître Bernard Palissy dans son atelier de Saintes, et le dernier a avoir mangé dedans c’est l’Empereur Napoléon 1er.”
Tapioca:
– ” Docteur, pourquoi l’empereur est-il venu ici ? – Il s’est arrêté ici en revenant de l’île d’Aix où il a séjourné quelques temps. Les chevaliers du temple l’accompagnaient pour le protéger. Ils se sont arrêtés chez moi. Ils savaient qu’il serait bien dans ce château. Il a goûté mes vins, mon pineau, mes cognacs. C’était un gourmand. Il n’a dormi qu’une nuit, puis il est reparti. C’est la dernière fois que j’ai vu mes compagnons. Je n’ai jamais su pourquoi ils l’avaient trahi. Un chevalier du temple ne trahit pas. Ce fut une faute impardonnable et jamais pardonnée.”
Rose amène une petite table roulante sur laquelle se trouve plein de bonnes choses. Des pâtés qui sentent bon, des salades de tomates. Le maître d’hôtel sert les enfants puis le docteur. Ils mangent avec un appétit féroce, un appétit de chevalier.
Au dessert, après un bon gâteau au chocolat amer, ils ont droit à une corbeille de fruits. Ils se régalent avec une gourmandise qui fait plaisir à voir. Le repas terminé, les enfants et le vieux docteur sortent faire quelques pas dans le parc.
Pierrot:
-” Nous allons voir le ballon, Docteur.
Le Docteur:
– Si vous le voulez, mais il n’y a pas grand chose à voir. Tout doucement, ils avancent dans le parc en direction de la pièce d’eau. Ils passent à côté des roseaux qui leur rappelle des souvenirs proches mais déjà si lointain, mais personne ne souffle mot…Les chiens suivent en courant après de très belles libellules qu’il essaient d’attraper.
Dès qu’ils sont apparus sur le perron, ils se sont levés pour les accompagner. Ils font des bonds autour d’eux et lancent de petits aboiements. Ils sont heureux de voir leur maître souriant. Il y a bien longtemps qu’ils ne l’ont senti en si bonne forme. Ils lui font la fête.
Le Docteur:
Calme les chiens, calme…allez jouer plus loin.”
Ils arrivent au fond du jardin. Le ballon est toujours affalé sur le sol. Un technicien est en train de changer tout un panneau de toile. Il en est à son troisième.
Pierrot:
– Que fait-il, docteur ?
Le Docteur:
– Il recoud les toiles neuves. Tous les ans, je change celles qui me semblent usées. Je profite des nouvelles techniques. Après avoir recousu les pans extérieurs entre eux, il retourne la toile, il l’encolle en couches croisées, et rajoute une toile plus épaisse à l’intérieur, de façon à la rendre très hermétique et plus étanche. En séchant, la colle soude les caoutchoucs entre eux et donne une solidité à toute épreuve. C’est très résistant. Il faudrait un choc de plusieurs centaines de kilo pour la percer.”
Saucisse:
-” Il sera prêt quand ? dit il toujours intéressé par son petit voyage
Le Docteur:
– Dans trois jours. Samedi, nous allons le remonter et dimanche le gonfler pour voir s’il ne reste pas quelques fuites. Lundi, si tout va bien, je ferai un petit tour de contrôle et mercredi nous irons faire une promenade tous ensemble si le temps le permet
Les enfants:
-“En entendant ces mots les enfants ne se sentent plus de joie. En chantant, ils entreprennent une danse de sioux, tout autour du docteur.et le docteur sourit de les voir ainsi.
Docteur dit Tapioca.
Le Docteur:
– ” Oui, chevalier ? Le docteur est toujours très respectueux des titres.
Tapioca :
-” Il y a un problème, le mercredi nous sommes à l’école, c’est le jeudi que nous sommes en congé.”
Le Docteur:
Oui, pardon c’est ce que je voulais dire.”
Les enfants en coeur:
-” Oui.!!! Oh Merci Docteur…”
Tapioca attentive…
-“Il fait chaud ou froid là haut ?”
Le Docteur :
-“Un pull de laine bien chaud suffira, plus on monte, et plus il fait froid.”
Saucisse toujours pratique :
-“Nous devrons emmener à manger.”
Le Docteur :
-“Ne vous inquiétez de rien. Ralph et Rose s’occuperont de tout. Vous ne manquerez de rien. Certains de mes voyages durent quinze jours. Ils ont l’habitude. Prenez simplement un imperméable si le temps est comme aujourd’hui, d’accord chevaliers ?
Les enfants tous ensemble…
– D’accord docteur, et merci pour tout.
Tapioca s’approche de lui et lui fait un gros bisou sur la joue. Le Docteur ne s’attendait pas à une telle affection de sa part. Il en reste bouche bée, et devient tout rouge de confusion. Il y a si longtemps qu’il n’a pas eu de marque de tendresse aussi spontanée. Il en a oublié la douceur des lèvres chaudes d’un enfant. L’émotion s’empare de son vieux cœur et deux grosse larmes coulent le long de sa joue. Il a beaucoup de mal à se retenir de pleurer. Il tourne la tête, s’essuie le nez à sa manche et se reprend en aspirant un grand bol d’air frais.
Le Docteur:
Vous allez me faire perdre la tête dit-il.
Tapioca et tous les enfants ont désormais une grande affection pour le vieil homme. Ils ne comprennent vraiment pas comment ils ont pu entendre dire tant de villainies à son sujet. Mais, même les mauvaises choses ont leur fin et il est l’heure de prendre congé du Docteur.
Le Docteur:
-“Allez les enfants, à mercredi vers 9 heures 30 et soyez à l’heure comme aujourd’hui. Pensez à vous couvrir et travaillez bien à l’école. Moi, je vais faire une petite sieste..”
Tapioca en riant:
-“Mais non Docteur, ce sera jeudi pas Mercredi.”
Le Docteur:
-“Ah oui, décidément vous me faites perdre la tête de bonheur, allez rentrez vite chez vous et surtout travaillez bien à l’école.”
Les enfants en coeur:
-“Promesses de Chevalier Docteur.”
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