LIEVRE – HISTOIRE

Le lièvre et son histoire.

Le lièvre commun est certainement, parmi le petit gibier, l’animal le plus connu de tous les chasseurs. On le trouve partout dans les plaines, collines et montagnes. Toutefois, en raison de la guerre sans merci qui lui est faite et malgré les importations massives et lâchers d’animaux d’élevage, ses effectifs diminuent d’une manière très nette, sauf en Alsace et en Lorraine, où une législation spéciale, d’origine Allemande, permet une exploitation cynégétique rationnelle, ainsi que dans la plus part des chasses organisées; mais hélas! sur l’ensemble du pays, cela représente peu de chose.. La rétractation du lièvre est la conséquence inéluctable des chasses non réglementées, et celle-ci sont encore la majorité.

Un autre fait contribue également a cette diminution : on tire le lièvre bien trop tôt en saison. Tout chasseur a pu constater que parmi les bêtes qu’il tue en Septembre, devant soi ou au rabat, il y avait peu de bouquins, mais beaucoup de hases et parmi elles un bon nombre de mères en période d’allaitement. Or, il est impossible, à de rares exception près, de distinguer un bouquin d’une hase, quand le gibier part devant le chasseur, poussé par le chien, ou vient vers lui, chassé par des rabatteurs. La seule solution est donc de ne chasser le lièvre que pendant le temps où sa mort hypothèque moins l’avenir, c’est à dire du 15 Octobre au 15 Décembre. Enfin, la tularémie, maladie infectieuse, sévit toujours à l’état endémique. On peut donc se demander comment l’espèce réussit à survivre là où rien n’est fait pour la protéger. Si la hase n’était pas si prolifique il y a longtemps que le lièvre aurait disparu de certaines régions; il faut noter aussi que l’espèce est plus productive en femelles qu’en mâles, ce qui constitue un atout supplémentaire pour sa survie.

Morphologie:

Le lièvre se distingue nettement du lapin : son pelage, bien que semblable, est plus roux; ses oreilles, plus longues que la tête ont l’extrémité noire; ses pattes de derrière sont beaucoup plus longues que celles de devant; sa queue est noire dessus et blanche dessous. Un lièvre adulte pèse de 3 à 5 Kgs.

Moeurs et habitudes:

Quoiqu’on ait pu écrire, le lièvre n’est pas un animal craintif. Maint chasseur a pu contempler de près un lièvre au gîte. Par ailleurs, celui-ci vient souvent manger les légumes dans les jardins potagers, à la porte même des fermes. Mais le lièvre n’a que deux moyens de défense : sa rapidité et sa ruse. Quand il est attaqué par l’homme ou par les animaux, sa seule chance de salut est la fuite. Son comportement est toutefois différent suivant qu’il est lancé en plaine ou dans les bois. En plaine, il file droit devant lui pour essayer de gagner le plus rapidement possible un couvert (luzerne, betterave, maïs, vigne, etc…). Un fois là, il emploie toute sa ruse exactement comme dans les bois : dès qu’il est levé, il ordonne sa course, recoupe sa voie, revient en arrière. Toutefois, s’il est serré de trop^près il prend du champ en filant tout droit. Souvent, il sort du bois, fait un grand tour en plaine en essayant de mettre en défaut ses poursuivants, puis revient dans le bois. Parfois même, après de multiples feintes, le lièvre revient sur les chiens et se tapit. Il arrive de voir un lièvre un lièvre dérangé mais non poursuivi, s’éloigner à une certaine distance, se dresser sur ses pattes de derrière, comme le font les lapins, et regarder autour de lui en agitant les oreilles. Le lièvre est un animal nocturne. C’est la nuit qu’il s’accouple et qu’il recherche sa nourriture, composée de toutes les semences et plantes de bois, des champs, des prés, des vignes. Il ne s’attaque aux écorces des jeunes arbres qu’en cas de disette, lorsque l’hiver est rigoureux. Comme pour le lapin, la nourriture et l’ensemble de l’habitat influent sur la qualité de sa chair. C’est la nuit aussi qu’il établit son gîte ; il creuse, suivant le temps et la saison, soit dans un buisson et les haies, soit dans les vignes. Seule le dos de l’animal émerge du gîte, et il faut avoir l’oeil très exercé pour le découvrir. Par temps sec, le lièvre recherche l’ombre et une certaine fraîcheur; son gîte est alors établi dans les couverts frais: Luzerne, maïs, trèfle, betterave, lorsque ceux-ci sont assez denses; le gite est toujours situé prés de la bordure, ce qui permet à l’animal de prendre le large rapidement en cas de danger. On le trouve également dans les haies vives assez épaisses. Si l’année est très sèche, le lièvre gîte dans les couverts en bordure de l’eau rivière, étang, ruisseau. Lorsque toute la superficie d’une région est boisée, il préfère les cépées très feuillues. Par temps humide,quand les couverts sont trempés, il gagne les labours, les friches et les chaumes. Les gros ronciers, les vieilles carrières, les talus ont également sa faveur. Il établi alors son gîte en tâchant de se protéger du vent par un rempart naturel. S’il n’est pas dérangé, le lièvre reste très cantonné. lorsqu’on pratique un territoire de chasse depuis longtemps, on est amenés a faire des constatations précieuses : il est des endroits où les lièvres ont habitudes de faire leur gîte ; on les y retrouvent tous les ans, bien que les prédécesseurs aient été tués. De même, les itinéraires de fuite passent par des points immuables, et cela quel que soit l’endroit où l’animal a été levé. En outre, dans un certains lieux, on ne rencontre jamais de lièvre, quel que soit le temps. La saison des amours du lièvre commence dés la fin décembre. La hase met bas jusqu’à l’automne, 2 à 4 portées de 2 à 4 levrauts chacune. Suivant certains auteurs, elle espace ses petits les uns des autres, d’une cinquantaine de mètres, en les mettant au monde. Elle dépose auprès d’un point de repère chardon, touffe d’herbe, etc., mais toujours en dehors des fourrés, des haies et des broussailles. Le levraut reste sur place et ne bouge pas. Dés que le soleil est couché, la hase vient donner la téter à ses petits; pendant la première semaine, elle vient également pour la tétée vers midi. Au moment des amours, les bouquins se livrent entre aux des combats sans merci. Mais cette humeur combative cause parfois leur perte : en effet, ces joutes, qui commencent au cours de la nuit, durent encore lorsque le jour paraît; les lièvres sont ainsi surpris par le jour loin de leur gîte; ils se tapissent alors comme ils peuvent pour passer la journée là où ils se trouvent… et où peut les trouver un chasseur chanceux. notons que maintenant la chasse n’a presque plus jamais court pendant ces période.

LIEVRE – SAVOIR ACHETER

N’acheter que si l’on connait.

Un lièvre est un animal sauvage. La qualité de sa viande dépend du temps entre le moment où il a été tué et celui ou il sera consommé. J’ai pour habitude de refuser par principe les grandes surfaces. Pour les gibiers je suis catégorique, n’acheter surtout pas votre gibier en grandes surfaces. Je me suis un jour promené dans ce genre d’établissement et par curiosité je me suis amusé à regarder les provenances des gibiers à plumes et à poils.Toutes, sans exception étaient de partout sauf de France. Quand on sait l’industrialisation de certaines régions campagnardes du monde agricole hors de nos frontières, à coup d’engrais, de produits plus ou moins toxiques comme les pesticides et, que tous les animaux proposés en grandes surfaces viennent de ces régions, j’en ai froid dans le dos. Donc n’acheter que français, chez votre boucher ou votre volailler habituel.Demandez lui conseil, il est souvent chasseur lui même et ses conseils seront les bienvenus et compétents.

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Publié par
Pierre Marchesseau

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