Artichaut (Cynara scolymus)
L’artichaut était à l’origine un chardon sauvage, qui sous l’influence de croisements est devenu la plante que nous connaissons aujourd’hui.
C’est à partir du XVème siècle que l’artichaut a été vanté par différents auteurs.
Les horticulteurs italiens de l’époque de la Renaissance le développèrent et lui permirent un essor sur le reste de l’Europe.
Ce légume est probablement originaire du bassin méditerranéen, de la région de Carthage (Tunisie).
☞ Qualités alimentaires et vertus thérapeutiques :
– On reconnaît à l’artichaut la propriété de stimuler l’appétit et d’augmenter la diurèse.
Il favorise les fonctions d’élimination (surtout urinaire) et intestinale en raison de sa richesse en fibres.
– L’artichaut est riche en vitamines A, B1 et B9 ainsi qu’en inuline, substance énergétique se dédoublant facilement en saccharose et convenant parfaitement aux diabétiques. On y trouve aussi de la tyrosinase, substance précieuse convoyeuse d’oxygène et de la cynarine anti-rhumatismale.
Il est riche en potassium (K), phosphore (P), sodium (Na), fer (Fe) et manganèse (Mn).
– Les branches crues offrent de nombreuses vertus contre les oedèmes, la rétention d’eau, la cellulite, les lithiases rénales, l’urée.
– L’artichaut a la propriété de renforcer la fonction antitoxique du foie et de tonifier la cellule hépatique (grâce à la cynarine qu’il contient). Il purifie le sang, abaisse le taux d’urée et de cholestérine.- Il serait aphrodisiaque et fébrifuge.
– C’est un aliment alcalinisant qui rééquilibre les effets acidifiants d’une alimentation trop carnée.- L’artichaut est un élément clé de la cure printanière.
☞ États et troubles de santé pouvant bénéficier de l’artichaut :
– Diarrhée (il exerce une action désinfectante pouvant stopper le processus diarrhéique).
– Constipation dûe à une insuffisance hépatique.
– Jaunisse. Crise de foie. C’est un tonique des fonctions hépatiques.
– Troubles de la vésicule biliaire, calculs biliaires, migraine digestive.
– Rhumatisme. Arthritisme.
– Cholestérol sanguin. Hypertension.
– Présence d’urée, d’acide urique et de goutte.
– Artériosclérose.
– Inappétence
– Fatigue, asthénie, croissance.
– Intoxication intestinale.
– Ballonnements. État pléthorique.
– Cirrhose, alcoolisme.
– Insuffisance rénale. Hydropisie (accumulation pathologique de sérosités dans l’abdomen).
– Cystite chronique ou aigüe (utiliser le jus, très diurétique).
– Fièvre.
– Surmenage, énervement, anxiété
– Paludisme : décoction de feuilles.
– Diabète d’origine hépatique. Hyperglycémie.
– Les bractées crues offrent de nombreuses vertus contre les oedèmes, la rétention d’eau, la cellulite, les lithiases rénales, l’urée.
– Pleurésie : décoction de feuilles.
– Contre-indication : chez les femmes allaitantes (anti-galactogène).
☞ Modes de consommation :
– L’artichaut doit être bien lavé. Éventuellement le tremper 10 mn dans de l’eau vinaigrée puis le rincer avant de le préparer
– On peut le consommer cru lorsqu’il est jeune et tendre, à condition de le mâcher soigneusement- La feuille de l’artichaut (en décoction) éclaircit le teint, réveille l’appétit, augmente la diurèse et agit comme un laxatif
– Cuit, l’artichaut s’oxyde rapidement. Il a perdu beaucoup de ses propriétés et peut donner naissance à des composés toxiques
– Il doit être consommé immédiatement, sinon il y a un risque de développement rapide de Bacillus prodigiosus qui laisse apparaître des taches bleu-verdâtre et peut provoquer des crampes d’estomac, des douleurs intestinales et de la diarrhée.
– Consommé en grandes quantités, il peut provoquer des ballonnements.
– La feuille peut être utilisée comme cataplasme pour calmer l’urticaire, l’eczéma, certaines formes de prurit infantile.
– Certains nutritionnistes recommandent de consommer l’eau de cuisson comme bouillon agrémenté d’un filet de jus de citron.
☞ Conservation :
– Cru, il se conserve quelques jours au réfrigérateur. Pour prolonger sa conservation, recouper légèrement sa tige, le tremper dans de l’eau sucrée et le recouvrir d’un linge humide.
– Éviter de le conserver (même au frais) après cuisson.