La Réparation de L’Intemporel………………………….Episode 39

C’est un concert de cris de joie,
d »appels et de jeux qui font plaisirs à voir et le Docteur en est très heureux.
Tous sont loin de l’ambiance morose du début de la matinée. Uma vient de
terminer son travail et le montre avec fierté au docteur. Il a lui même arrêter
la couture par un noeœud savant qui lui a été appris.

En cadeau il remet sa trousse de
couture à Uma avec du fil, des ciseaux et plein d’autres choses utiles. En cas
de besoin il en a deux autre en secours. Tout es triplé dans l’Intemporel en
cas de problème. Le Docteur recouvre les coutures de sa colle spéciale et après
l’avoir laissé sécher quelques minutes à l’air libre, pose millimètre par
millimètre le panneau extérieur en veillant bien qu’il recouvre la couture à la
perfection.

30 minutes plus tard le panneau est terminé numéro un est terminé,
il fait la même chose avec le panneau verticale, puis il passe au second
panneau qui subit la même technique. Une fois se travail terminé, il vérifie
les coutures une par une, millimètre par millimètre en faisant avec sa bouche
la moue de l’homme satisfait et termine en disant :

– « Bravo Uma tu es plus doué que
toutes les femmes qui ont travaillé pour moi depuis des siècles. C’est une
perfection ton travail. J’ai rarement vu ça. Quel régularité dans les points,
on dirait que c’est une machine qui les a fait. «

Uma reçoit les compliments du Docteur
avec une grande fierté surtout devant tous les Gums réunis.

Le Docteur Melchior retourne le tissus
et le remet à l’endroit. Extérieurement seul un spécialiste pourrait se rendre
compte de la réparation. Il déplie le reste du ballon qui lui semble réparé à
la perfection. Uma regarde le tissus avec fierté. C’est grâce à elle que ce
travail a pu être réalisé. Elle regarde sa trousse de couture et la sert
précieusement dans ces mains comme un cadeau du divin.

Les tuyaux qui poussent l’air chaud
sont mis en place, et les lanières qui fixent la toile sont attachées à la
nacelle. Chacune d’elle est triplée par sécurité. Il est près de douze heures
et Le Docteur Melchior va pouvoir vérifier si les réparations tiennent bien ce
qu’il ne doute même pas.

Il prend quand même les précautions d ‘usage et la toile sera gonflée doucement et en plusieurs fois. on ne sait
jamais. Il vérifie une dernière fois ses manettes et allume les gaz, la flamme
jaillie du brûleur et l’air chaud s’infiltre dans la toile qui se gonfle peu à
peu.

Tous sont interloqués par les miracles
accomplis par le Docteur. Comment fait il pour envoyer dans sa poche quelques
chose qui fait gonfler la poche. Et ce feu de flammes qui crache par une drôle de bouche. Le vieux sage s’est assis
parterre et contrôle de ses yeux toutes les premières phases du gonflage de la
toile., les Gums sont médusés, ils sont au pieds de chaque corde et Umaguma est
avec le Docteur prêt à l’aider à la moindre défaillance.

Le vieux Sage a levé la tête de son
livre er regarde comme les autres le miracle qu’il voit évolué sous ses yeux.
Il hoche la tête doucement….Décidément pense t’il pourquoi ne restent t’ils pas
avec nous…

Tout doucement le ballon se redresse.
Le Docteur toujours silencieux se relève et va
vérifier chaque noeœud et les ressert pour les bloquer à fond. Il fait la
même chose aux 3 autres nœoeuds ainsi qu ‘au quatre qui fixent la corde à la
nacelle d’osier. Umaguma en profite pour regarder le tressage de la nacelle. Il
reconnaît les réseaux séchés et pense de suite à la reconstituer plus tard.

Il observe donc comment le tressage est
réalisé. Dés qu’il a compris, il se redresse et le soupir qu ‘il lance est
teinté d’une satisfaction à peine feinte.

Le Docteur Melchior monte dans la
nacelle où sont toujours les enfants sauf que cette fois ils se sont tous assis
sur le plancher et ont fini de ranger les affaires. Ils ont bien fait car le
Docteur Melchior n’aurait pas tolérer longtemps un tel désordre.

Déjà que là….enfin compréhensif il ne
dit rien mais ça le démange. Tapioca le comprend et se remet de suite au
travail ce qu’il apprécie aussitôt. Lançant à la cantonade :

– « c’est bien les filles, je
préfère ça. »

Il saisit la poignée des gaz, aussitôt
la toile se remet à se gonfler et au manomètre il vérifie qu’il n ‘y a pas eu 1
gramme de gaz de perdu et que la pression est resté identique. Il continue de
l’ augmenter par jets successifs et la
toile commence à s’élever dans les airs penchée d’abord, puis toute droit en
rendant la nacelle instable qui s’élève elle aussi de quelques centimètres et
remue. Le ballon de couleur est maintenant tout droit au dessus de la nacelle.
Tous le regarde émerveillée et tous le bras levé le montre du doigt.

Le Docteur
Melchior demande à Umaguma de l’ aider à la fixer complètement. Il sort 4 pieux
métalliques, une masse et montre à Umaguma comment faire. Ce dernier fait la
même chose avec sa main d oe’œuvre et en moins de temps qu ‘il ne faut pour l’écrire la
nacelle est immobilisée et clouée au ras du sol.

Les Gums n’en croient pas leur yeux,
c’est encore de la magie. Seul le vieux Sage commence à comprendre qu’il utilise des
forces naturelles et qu ‘il a les moyens, les outils de contrôler ses forces.
Chaque fois qu ‘il réalise quelque chose de magique il utilise un objet qu’il
sait faire fonctionner. C’est l ‘outil qui est magique.

Il sait maintenant comment les
enfants et Le Docteur Melchior sont venus jusqu’à eux bien qu’aucun ne peut encore
s’imaginer comment toutes ces choses fonctionnent. Ils ne sont pas encore au bout de leurs
surprises, mais ils regardent l’engin comme une apparition.

Une seule chose tracasse encore le
Docteur, Il dit à Pierrot :

Ces oiseaux me font peur. Il va falloir
les éviter car si ‘il leur prend l’idée de piquer le ballon la toile ne résistera
peut être pas. Il faudra donc partir de bonne heure, bien avant qu ‘ils ne
commencent leurs vols. Nous ne les voyons jamais avant dix heures du matin. Il
faudra donc partir vers neuf heures et monter de suite très haut. Après nous
serons en sécurité. Nous attendrons la comète, elle doit passer vers 10 heures,
nous devrons donc être avant sur son chemin. C’est elle qui nous ramènera à mon
château. La nacelle est maintenant stabilisée à 10 cm du sol, le ballon a
atteint sa pression normale et tout semble parfait. Nous allons le laisser
ainsi une trentaine de minutes puis nous le dégonflerons, ensuite nous le
rangerons prêt à partir demain matin.

Saucisse :

– « Pourquoi pas demain soir, je
suis triste de déjà repartir, on est bien ici.. »

Le Docteur Melchior :

Mais la comète passe à 10 heures tout
là- haut nous devons l ‘attendre si nous voulons qu’elle nous ramène dans son
sillage vers votre maison.

Tapioca :

– « Docteur Melchior, il faudra
que vous nous expliquiez demain comment tout ça fonctionne je n ‘y comprend
absolument rien. »

Le Docteur :

– Tu sais ma petite c’est très
compliqué et complexe, mais j’essaierai je te le promets.

Tapioca :

– « Je n’oublierai pas car je
veux revenir ici un jour voir nos amis »

Le Docteur Melchior :

– « Tu vas devoir beaucoup
travailler à l école car ce sont des sciences et des mathématiques »

Tapioca :

– « Eh bien tant pis je vais
m ‘accrocher »

Gros lard et gros Sel

– « Ce n’est pas pour nous on a
déjà du mal avec les tables de multiplication, les divisions on en parle même
pas et quand au calcul mental rien que d’y penser on a mal à la tête »

Le Docteur Melchior :

– « Justement c’ est là qu’il va
falloir travailler, tu crois que j’ai fait comment moi! »

Les deux garnements :

– « Mais vous , Vous êtes Docteur
c ‘est plus facile »

Le Docteur :

– « Vous croyez que j’ai toujours
été Docteur Melchior, à votre âge j’étais quoi, …j’étais vous et j’avais
quelqu’un qui me faisait travailler, me conseillait, m’ apprenait ce que je ne
savais pas.

Les deux ensembles :

– « Ah bon, peut être qu’ on y
arrivera alors… »

Le Docteur saute de la nacelle et
appelle Uma, il lui dit quelque chose à l’oreille. Aussitôt elle apporte de
quoi se sustenter et boire un peu pour se rafraîchir. Tout avait
été prévu et caché sur le brancard porté par les guerriers au cours du retour
vers l’Intemporel…

Nous étions tous assis autour du ballon
qui se balançait, dodelinant au gré des rizzées du vent et Tapioca en profite
pour prendre de nouvelle photo avec chacun de nous.

Tous y passèrent, même les Gums, le
vieux sage, Uma, les enfants, la Goulue, la peste, Bec d’anguille, Moule à
gaufres et bien sur Umaguma. Chacun posa dans la nacelle et devant le ballon,
puis tous ensemble devant le ballon gonflé, immense et majestueux.

Le Docteur Melchior fait la promesse de
développer les photos avant de partir pour leur laisser un souvenir. Il montre
les photos du livre et explique aux umagums qu ‘il va faire la même chose que
sur la photo et qu’il va tous les enfermer sur le papier. Il est évident qu’à
leur tête tous se rende compte qu ‘ils n ‘y comprennent pas grand chose et le
contraire en aurait été surprenant.

Après que chacun est avalé de quoi se
rassasier et repris quelques forces le Docteur Melchior dégonfle le ballon,
tout doucement et replie la toile avec précaution. Tout est rangé dans la
nacelle. Elle a été remise en état, nettoyé et sécurisé totalement.

Les cordages sont pliés comme le font
les marins de course sur leur voilier. Tout est enfin prêt pour le grand départ
de demain. Melchior ne garde avec lui que ses précieux instruments de calcul,
ses cartes dont il ne se sépare jamais et de quoi ce soir développer quelques
pellicules de Tapioca et les distribuer en souvenir à chacun. Il prend donc
soin d ’emmener son plus gros rouleau de papier photo.

Tout se travail demande une bonne
heure, il fait maintenant très chaud mais c’est l ‘heure de remonter vers le
village car en plus de la réception il va devoir s ‘isoler pour tirer les photos
promises et qui sont désormais très attendues.

C’est donc vers quinze heures que
l ‘heure du départ vers le village des Gums est donné comme il avait été convenu
dans l ‘organigramme du Docteur Melchior. Ils sont tous attendus en fin
d’après-midi.

Un dernier conciliabule a lieu et le
vieux sage donne l’ ordre à quatre guerriers de rester ici pour garder le
ballon. C’est un grand honneur pour eux
et ils discutèrent vingt minutes entre eux pour savoir qui resterait pour avoir
l’ honneur de garder le ballon.

Comme personne refusait de céder, il Le
Docteur tira à la courte paille qui resterait et qui les suivrait. Quatre
resteraient et que les quatre autres remonteraient au village pour les
accompagner la famille puis redescendraient aussitôt les aider et partager
leurs tours de garde. Tous acceptent ce choix et s’amusent du jeu de la courte
paille.

Vers Quinze heures la petite troupe qui
a bien grossi se remet en route et met moins d’une heures pour gagner le
village. Les petits se sont mis à califourchon sur le dos des Gums et la marche
forcée va assez vite.

Pendant cette heure ce n’est que des
cris de joie, des bousculades et de la franche rigolade. Le vieux Sage n’a
jamais vu ça, pas plus que le reste d’ailleurs et comprend cette fois encore
qu’il a encore bien des choses a apprendre.

Tapioca entreprend de faire chanter ses
copines qui très vite se mettent à l’imiter dans un concert de voix pas
toujours très juste mais oh combien sympathique. Même Uma qui ne se sépare plus
de sa trousse joint sa voix à celles des filles.

Amusé par le jeu les garçons font de même
et on entend dans cet après midi de chaleur, à la lisière de la forêt et sur
les pentes de la montagne conduisant au village des effets sonores si nouveaux
que certains eurent aussi peur que quand nos amis s ‘angoissaient en entendant
les lourdes galopades des monstres voisins.

L’heure passe très vite et personne ne
sent la fatigue l ‘envahir. Toutefois dès le bas de ma montagne les petits
montèrent sur le dos des Gums pour se reposer un peu.

Certains s ‘endorment sur leur dos, bercé
par l ‘air pur ambiant qu ils respiraient depuis le matin.

Devant, Le Docteur Melchior, le vieux
Sage et Umaguma discutent et le vieux sage n ‘arrête pas de lui poser des
questions essayant de le convaincre de revenir vite, voir de rester.

Le Docteur Melchior ne promet rien
mais sincèrement leur dit qu’il souhaite revenir un jour et pense qu’il
reviendra…Il promit de laisser une partie de ses outils magiques qu’il a en
triple, le briquet qui donne le feu, quelques cordes qui fixent la nacelle, il
en avait plein au château et quatre autres dans la nacelle.

Il pensait surtout qu’il doit alléger
la nacelle le plus possible pour arriver très vite à 5000 pieds et attendre la
comète qui les ramènera vers son château. Tout poids superflu peut le gêner et
être très dangereux.

Il décide aussi de laisser ici tout les
sacs de sable. Le vieux Sage est au ange.

Umaguma en écoutant veille aux
éventuels dangers et surtout aux oiseaux qui volent dans le ciel et peuvent
être capable de leur tendre une embuscade et de s ’emparer d ‘un des petits.

Il ne sont plus que cinq guerriers lui
compris au lieu des neuf de ce matin et les oiseaux les ont repérés. Il
remarque soulagé alors qu ‘ils ne sont qu’à la moitié de la route qu ‘ils ne
seront bientôt plus seuls. Il aperçoit vers le haut de la route une délégation
du village venant à leur rencontre.

Ils les rejoignent une dizaine de
minute plus tard. Tous les responsables du conseil du village sont venus là
pour les accueillir. Quel honneur !!! Umaguma à même reconnu même les
siens, ses frères, ses sœurs, son oncle qui sont d’ailleurs les premiers à
l’honorer.

Ses frères lui tombèrent dans les bras
et voulurent eux mêmes ouvrir la route vers le village. Les enfants étaient aux
anges, Umaguma heureux de ce dénouement familial imprévu, Uma très surprise et
le vieux sage et Melchior fort satisfait de la tournure des évènements.

A la vue de ses renforts imprévus les
oiseaux qui volent au-dessus du groupe et de plus en plus bas reprennent de la
hauteur puis disparaissent dans le lointain des airs pour chercher d’autres
proies moins dangereuses.

Umaguma qui les surveille du coin de
l’œil s’en trouve rassuré et peut enfin se détendre. Il rejoint ses frères en
tête de la marche.

Au
fils des minutes la chorale inter temporelle s’est améliorée et chacun
reprend avec joie les refrains appris par Tapioca aux Umagums et Uma et ils
pénètrent dans le village au son de « Au clair de la lune mon ami
Pierrot » pour le remercier d’avoir entraîner le groupe vers le château du
Docteur Melchior avec tout ce qui en découla.

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