Dans la famille Diplodocus … Joy La Mère………23 ième Episode

Tapioca s’approche du Docteur Melchior et lui dit :

– « Nous sommes prêts, Docteur Melchior, mais il faudra marcher doucement, les petits ont mal aux pieds. »

Le Docteur Melchior:

– « Nous les porterons sur le dos à la fin du parcours, j’ai prévu une halte toutes les heures pour qu’ils se reposent. »

Chacun hisse son sac sur le dos et le Docteur Melchior donne le signal du départ. La route est cette fois moins fatigante car ilsdescendent la colline en zigzaguant à travers les rochers, jusqu’à la lisère de la forêt.

Dans les sous-bois, il fait bon. Une fraîcheur moite les envahit.

Tapioca:

– ” Comme ça fait du bien.”

Les autres en coeur:

– ” Oui mais il va bien falloir bientôt regrimper pour arriver la haut !!!”

Ils sont à l’abri du soleil mais le risque est bien plus grand.

Le Docteur Melchior:

– ” Attention, à partir de maintenant, c’est moi qui passe devant. Toi Pierrot et Béatrice vous fermerez la marche et soyez tous vigilants.”

Adieu paysage lunaire, bonjour les arbres, les plantes, les animaux, les papillons virevoltants et autres insectes bourdonnants.

Ils se sont arrêtés pendant que le Docteur Melchior reconsulte sa carte. Profitant de ce court répit les enfants regardent autour d’eux. Ils sont entourés de plantes immenses, avec des feuilles très larges.

Pierrot

– ” Elles sont plus grandes que toi, Gros sel.”

Tapioca est en admiration devant une toile d’araignée qui monte à plus de 10 mètres de haut. Elle en profite pour cliquer quelques photos supplémentaires en témoignage. Les oiseaux chantent, ils voltigent de branches en branches.

Plus loin les affreux cris ont repris, lugubres, bruyants, allarmants même. L’écho les propagent jusqu’à l’infini…

Le Docteur Melchior:

– ” Allez vite, nous repartons, c’est tout droit. Je passe devant toi Pierrot. Tu fermes la marche. Au moindre problème, tu cries. Allez chevaliers en route, soyez courageux.”

Sans qu’aucun ne se plaigne, ils reprennent leur marche à travers les arbres. Ils atteignent 10 minutes plus tard la rivière sans encombre. Seuls les oiseaux se sauvent à l’arrivée de ces envahisseurs venus d »un autre monde, attifés de couleurs comme seuls les oiseaux en portent sur leur plumage.

Chacun avance en silence, c »est bien assez pénible comme ça, mais la beauté des sous bois naturels, l’attention, l’acuité qu’ils doivent avoir est suffisante comme efforts supplémentaires .

Arrivés à la rivière, le docteur ordonne une halte de 10 minutes de repos pour que les petits récupèrent. Ils sont à une cinquantaine de pas du bord de l’eau, dans uns clairière traversés seulement par les rayons du soleil qui ont pu passer entre les feuilles des grands arbres, la mousse court sur le sol, douce et fraîche à souhait. Nous avons mal aux pieds docteur.

Pierrot:

– “Regardez les rayons du soleil forment une image comme le projecteur de la salle de cinéma du foyer rural”

Le Docteur Melchior:.

– ” Tu as bien observé, sauf que ces rayons peuvent déclencher un incendie…Surtout, gardez vos chaussures aux pieds, vous ne pourriez pas les remettre, vos pieds ont du gonfler par cette chaleur et cette longue marche…vous seriez obligés de marcher pieds nus. je ne vois pas comment nous pourrions faire. Nous sommes encore trop loin du but…”

Ils se sont allongés sur la mousse fraîche et y trouve une sensation de bien être et de douceur. Le docteur donne à chacun des dattes, des figues, une banane, et un verre d’eau. Ils mangent ces sucreries rapidement, elles semblent leur redonner des forces. Il leur partage le reste de l’eau et va à la rivière remplir les bouteilles. Une fois pleines, ils ont tous droits à quelques gorgées supplémentaires ce qui l’oblige à les remplir de nouveau

Puis, il les replace dans son sac.

Il va voir chacun des enfants, pour s’assurer qu »ils peuvent effectuer la prochaine marche. Il prend de plus en plus de précautions pour s’assurer que leur moral ne flanche pas. Il sait que le moral fait soulever des montagnes. C’est le moteur de la volonté, quoiqu’il arrive. Mais, tout va bien, ces quelques minutes de repos les ont requinquer. Ils sont en pleine forme et la fraîcheur de la rivière va les aider. A cet âge se dit t’il la récupération est vraiment rapide.

En remplissant les bouteilles, il a jeté un coup d’oeil plus loin sur le cours de la rivière et a remarqué une petite île au sommet arrondi juste au milieu de la rivière, 100 voir 200 mètres plus loin. Au moment de repartir, il se frotte les yeux et regarde à nouveau .

Le Docteur Melchior s”exclamant !!!

– ” ça c »est extraordinaire, dit-il.”

Les enfants:

– ” Quoi répondent ils ?”

Le Docteur Melchior:

– ” Regardez l’île qui est là-bas.”

Les enfants

– ” Oui, c’est une petite île, elle est aride, même pas une herbe, ou une pierre on dirait le crâne d’un chauve dit Saucisse qui d’ailleurs ne parle plus depuis un bon moment. Il n’a presque pas ouvert la bouche depuis le départ..”

Le Docteur

– ” Regardez, elle se déplace.”

En y regardant de plus près, ils voient l’île se déplacer tout doucement dans la rivière.

Ils s’approchent en silence de la rive et se cachent dans les roseaux du bord de l’eau.

La fameuse île n »est qu’en réalité qu »un gros animal, bronzant sous les rayons du soleil.

Pierrot:

– ” Mais c »est quoi Docteur Melchior, c’est énorme, il est aussi gros que 5 éléphants et trois hippopotames.”

Le Docteur

– ” Regardez bien les enfants vous regardez un diplodocus qui prend son bain.”

Les enfants

– ” Un diplodocus, vous voulez rire, il y a longtemps qu »ils ont disparu.”

Au XX siècle oui, mais si nous avons reculé de 10 000 ans, nous sommes en plein dans leur époque.

Gros Sel en se frottant les yeux:

– ” je me demande parfois si je ne fais pas un drôle de rêve.”

Gros Lard le pince un peu fort.

Gros Sel:

– ” Aie, mais tu es malade tu m’as fait mal.”

Gros Lard:

-” Tu vois tu ne rêves pas.”

Gros Sel:

Espèce d’idiot tu me le paieras. ”

Gros Lard:

– ” c’est pour rire ne te fâche pas. ”

Tapioca s’approche… clic, clic.

– ” Voilà pour l’album de famille dit elle. ”

Tapis dans les roseaux, douze paires d »yeux observent l’animal.

Tapioca:

-” Il ressemble à un hippopotame, seule sa tête est différente,elle est toute petite. ”

Gros sel:

-” Plutôt à Casimir de l’île enchanté ”

Tapioca:

– “Nous ne devons pas avoir la même télévision!!!

Le diplodocus, est là dans l’eau de la rivière, prenant son bain. De temps en temps, il avance son cou immense comme celui d’une girafe et broute l’herbe, les roseaux, les feuilles des arbres dont les branches s’étendent majestueuses au-dessus de lui, puis il se replonge dans l’eau claire de la rivière qui s’écoule doucement. Chacun de ses mouvement provoque une grosse vague qui vient s’étaler et mourir sur les bords éloignés seulement de quelques mètres.

Pierrot:

-” C’est incroyable comme sa tête est petite par rapport à son corps. ”

Le Docteur Melchior:

– ” D’après ce que nous savons, tous les animaux de ce type préhistorique ont tous de petites têtes. Les scientifiques pensent qu’ils n’étaient pas très intelligents au contraire des hippopotames ou des éléphants d’Afrique qui ont eux une conscience.” C’est une femelle, les mâles n’aiment pas l’eau sauf pour boire ou se rafraîchir.”

Pendant plus d »un quart d’heure le manège continue.Elle semble heureuse d »être là, personne ne le dérange et elle ne se doute pas qu’elle est observée, et photographiée par Tapioca qui la mitraille sous tous ses angles.

Nos amis, cachés dans les roseaux du sous-bois sont aux anges. A peine arrivés, ils tombent sur une femelle diplodocus qui prend son bain en plein soleil. Quelle histoire à raconter quand ils rentreront. Mais qui va les croire ? Ils seront juste bons pour l’asile ou aurons des punitions pour mensonges éhontés.

Saucisse trouve le temps long :

– ” Laissez “Joy” tranquille Docteur, on ne va pas y passer la nuit, c »est encore loin chez votre copain ?”

Tapioca le doigt sur sa bouche:

– “Attendez, chut … elle va bien sortir de l’eau, je veux le photographier en entier.”

A peine Tapioca a t-elle finit de parler que le, que “la Joy”, ainsi baptisée par saucisse, semble l’avoir entendu.

Elle se redresse sur ses pattes arrières, comme le font les éléphants en représentation dans un cirque, pousse un grand cri et monte sur la berge de l’autre côté de la rivière. Tout ce qu »il y avait de vivant autour prend peur et s’envole à grands coups d’ailes déployées, essayant de mettre quelques distances entre eux et le gros pachyderme.

Celle-ci, à pas lents s’enfonce au milieu d »une futaie de conifères clairsemés. Elle est immense, au moins de la hauteur d’un immeuble de 6 étages.

Son cou et sa queue sont à l’image du reste et sa tête culmine à une hauteur difficile à estimer quand à sa queue elle reste derrière elle à même le sol comme la traîne d’une reine le jour de son mariage. quand elle la relève, elle zèbre l’air d’un cinglant claquage digne du fouet du plus grand dresseur de tous les temps. C’est aussi une arme redoutable, plus

puissante qu’une guillotine et malheur à celle ou celui qui doit en subir les foudres.

Tapioca en continuant de la mitrailler, c’est un monstre, regardez comme il est grand, il est plus grand que les immeubles à l’entrée de Sain-Jean d’Angely devant le château d’eau.”

Joy se couche sur sa fesse droite et s’allonge dans l’herbe, cajolé par les puissants rayons du soleil. Repu des herbes avalées, elle se dit qu’il est temps de ruminer.

Saucisse:

-” Tu as vu ces jambons, mon père ferait manger 6 mois tout le village”

Gros Lard:

– ” Tu parles , des jambons comme ça il ne passent même pas par la porte du magasin, il ne pourrait même pas les pendre aux crochets du labo, le plafond ne serait pas assez haut.

Le Docteur Melchior:

– ” il va ruminer pendant au moins deux heures. Vous venez de rencontrer l’ancêtre de la vache aux champs.”

Gros Lard:

Les mouches en moins, réplique Gros lard, qui en connaît un rayon mais n’en perd jamais une. La boutade fait sourire le Docteur Melchior.

Gros Lard en vaches, il s’y connait…Tous les jours c »est lui qui les conduit au pré avant d »aller à l’école, il les rentre le soir vers 18 heures quand il a fini ses devoirs.

Mais de ce côté de la rivière, les naufragés du ciel se préparent à repartir. Le diplodocus est loin, il ne peut pas les apercevoir.

Saucisse

– ” Il parait qu »ils ne sont pas méchants.”

Tapioca

– “Peut-être, mais je préfère ne pas l’avoir devant moi”.

Gros Lard

– ” Je veux bien te croire, tu préfères Pierrot.”

Tapioca

– “Imbécile ! dit-elle en rougissant.”

Gros lard :

– ” Eh Tapioca regardes-toi dans une glace, tu es toute rouge.”

Pierrot :

– ” Ca suffit, laissez-la tranquille, allez viens Tapioca, ne les écoute pas, ils sont idiots.”

Le Docteur Melchior :

– ” En route les enfants.” Evitant d’être trop près du bord de la rivière, ils regagnent les sous-bois, pour mieux se protéger du soleil et des mauvaises rencontres éventuelles.

Ils marchent ainsi silencieux, pendant une dizaine de minutes. Arrivés au coude repéré sur sa carte, le docteur décide de couper vers le bas de la colline et de la contourner.

Appuyant sur sa droite, ils quittent la forêt dense. Ils ne sont plus protégé que par quelques bosquets de plus en plus épars…

Ils marchent dans une savane d »herbes hautes, jaunies, presque desséchées.

De temps en temps, ils trébuchent sur ces mottes arrachées par le passage des monstres. Nous reconnaissons leurs empreintes faites de marques de boues ou de terre sur le sol caillouteux. Elles sont énormes malgré la poussière qu’ils provoquent et qui les effacent partiellement en retombant.

Mais, la fatigue gagne peu à peu les petits, la marche forcée continue, Ils sont couverts de sueur, les pieds leur font mal, les jambes sont devenues dures et lourdes le soleil tape de plus en plus fort. Le rayonnement des roches renvoient avec force la chaleur qu’elles ont reçu. Dans le ciel, les gros oiseaux carnivores aux serres d’acier ont tous disparus attendant la soirée et la fraîcheur du soir pour repartir à la chasse.

Pierrot

– “C’est encore loin Docteur Melchior ?” Les petits sont morts, ils n’en peuvent plus.”

Le Docteur Melchior :

– ” Nous sommes presque arrivés. La colline est contournée, nous allons nous reposer sous ces bosquets juste au pied. Nous en sommes à moins d »un kilomètre. C’est la distance de la place de la mairie au terrain de foot.”

Gros Sel

– ” Si il ne reste qu’un kilomètre,nous n »allons pas en mourir.”

Encouragé par la vue des bosquets qui se rapprochent, ils s’accrochent, et 15 minutes plus tard, le groupe atteint le petit bois touffu.

A leur grande surprise, ils découvrent une très jolie source d »eau claire, propre qui jaillit de derrière un rocher. l’eau s’écoule sur une dizaine de mètres, et disparaît à nouveau sous terre dans un grand trou profond. l’eau tombe à l’intérieur se fracassant contre les rochers en contre bas, dans un bruit d »enfer.

Tapioca:

-” C’est Padirac en miniature.”

Saucisse:

– ” C’est quoi Padirac”

Tapioca:

– C’est un gouffre en Corrèze qui ressemble à cet endroit mais en dix fois plus gros.”

Le Docteur:

– ” D’ailleurs les enfants je peux vous confirmer que nous en sommes tout près.”

Tapioca:

-” Tant mieux, si on ne peut repartir avec le ballon, on pourra prendre le bus, c’est l’été il y en a pleins.”

Saucisse pratique:

-” On rentrera en carrosse tiré par un diplocudus.”

Tapioca:

– ” Idiot, un diplodocus.”

Saucisse:

– ” C’est la même chose.”

La fraîcheur fait du bien à tous les membres endoloris par la marche et le soleil de plomb. Les sacs sont posés à même le sol et ils se jettent à plat ventre comme des petits chiens assoiffés pour boire.

Le Docteur Melchior:

– ” Doucement, ce n »est pas le moment d »être malade, dit Le docteur. Stop ! D »abord, vous vous lavez la bouche plusieurs fois, vous recrachez l’eau, puis vous vous rafraîchissez le visage, les mains, les bras, la nuque, les cheveux.

Après seulement vous pouvez boire. Mais pas avant, et très doucement. Laissez votre corps s’habituer à la fraîcheur. Il doit se réadapter et trop de fraîcheur pourrait créer un choc thermique et vous couper les jambes.”

Le Docteur Melchior a raison quand il fait très chaud, l’eau fraîche est agréable, mais il faut prendre quelques précautions.

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Publié par
Pierre Marchesseau

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