Toute la semaine, le village s’organise pour que la kermesse soit un succès. Les photos sont confiées à un
photographe professionnel qui assure les tirages sur carton ainsi que leurs encadrements. Il pose quelques questions indiscrètes, surpris par la qualité des montages qui ne se voient pas du tout. Il voudrait bien savoir comment ils ont été réalisés. Comme toute réponse, il lui est répondu qu’ils ont été faits à Londres, ce qui coupe court à toute discussion ou explications techniques.
Tapioca aidé par Pierrot, demande l’aide du maître d’école très intéressé par cette exposition. Il est surpris par son contenu, il pose bien lui aussi quelques questions. Il lui est dit, qu’il s’agit de montages du Professeur pour expliquer la préhistoire.
D’ailleurs, ce dernier s’amuse comme un fou, il répondra bénévolement aux questions des visiteurs pendant une heure au moins. Etant un vrai perfectionniste, il veut utiliser ce reportage photos, comme des preuves irréfutables de cette vie du passé qu’il va s’efforcer d’élucider et d’expliquer à tous. Jamais il n’a eu un tel matériel à sa disposition pour ses conférences.
Le papillon, chaque objet, chaque chose seront les invités d’honneur de la kermesse. Par sécurité, il est demandé aux forces de l’ordre de bien vouloir les surveiller de près. Le reste ne sera que des animations habituelles, des jeux, des stands, de la nourriture et de la boisson. L’école a droit à au sien avec sa collection de
papillons et une exposition de dessins de chacune des classes. Pour une fois les laïques et la confession s’unissent dans un seul et bel élan de solidarité éducative. Beaucoup devrait en prendre graine. La messe aura bien lieu le matin, sur le perron situé à l’arrière du château.
L’après-midi, le parc sera entièrement ouvert à la fête, tout comme la roseraie et, pour le plaisir, le ballon sera mis en place prêt à s’envoler. Des baptêmes de l’air payants seront organisés, sans décollage pour officiellement des raisons d’assurance, en réalité pour en faire davantage et gagner plus d’argent.
Le dimanche suivant, Monsieur le Curé annonce officiellement le programme de la fête qui est en plus, diffusé
largement dans les journaux locaux. Dès sa parution, le Directeur du musée de Saint-jean d’Angély le transmet illico au conservateur du musée de Poitiers qui s’empressent de le faire suivre au Procureur. Tous les
trois se promettent d’être de la fête et de rencontrer en fin ce Professeur mystérieux.
Chacun d’eux s’est procuré une photo du célèbre Professeur de la Fenière. Ils restent quand même surpris que
cet éminent savant se produise dans une kermesse d’ un village de moins de mille âmes. Méfiant, ils se demandent ce que cela cache.
Toute la semaine suivante, tous se battent comme des lions pour que tout soit terminé à l’heure et enfin le grand jour arrive. L’autel est dressé à l’extérieur sur le grand perron, des lanciers en habit d’époque, l’entourent. Un magnétophone diffuse les sons de l’harmonium,et les chœurs ont enregistré la cérémonie dans la semaine précédente. Des bancs de bois accueillent les séants de chacun.
Des volontaires sont choisis pour chausser les armures, le docteur Melchior fait tout pour que la fête soit un succès retentissant. Il a même dressé une tente spéciale pour tous les invités de marque qui se déplacent en grand nombre, le Camp du drap d’or comme autrefois, s’élève sur la pelouse principale.
Et ils sont servis, le Diacre, L’évêque, l’Archevêque à titre personnel, le Maire, le Conseiller général, le Député, le pharmacien le docteur, tout le conseil municipal aucun ne veut manquer cette rencontre tous bords politiques confondus sauf un, qui se fait oublié et chacun aura compris pourquoi.
À la messe, pas une place assise n’est libre. Le docteur Melchior a sorti son plus bel habit, une aube
blanche immaculée, qu’il ne réserve que pour les grandes occasions. Il est le plus heureux des hommes et dans sa tête, il refait le chemin parcouru depuis sa rencontre avec les enfants. Le Professeur en est à ses derniers préparatifs. Il met en place un projecteur de diapositives et un micro au bout d’un long fil.
Il place plusieurs autres micros, pour que les visiteurs puissent lui poser leurs questions.
Il n’ a pas l’habitude de devoir tout faire lui même et il y prend encore plus de plaisirs. Ici les ronds de jambes ne sont pas de mises et chacun doit donner le centuple de ce qu’il a l’habitude de faire. Il va à partir des photos rendre ses conférences plus intéressantes et asséner des vérités qu’il est désormais le seul à posséder. Il a de vraies images en couleur et du son. Pour lui c’est magique et il a une une sacré bonne idée le jour ou il a accepté de venir passer quelques jours chez le docteur Melchior.
Les femmes comme elles le font chaque année ont préparé des plats cuisinés, il y a un buffet de fruits de mer, des barbecues, le charcutier a placé son étal. Il y a de nombreuses buvettes et plusieurs ventes de gâteaux,
de sandwiches tenues par les femmes du village et leurs progénitures. Les hommes ont aux buvettes, à la sécurité aux renseignements. Chacun a été longuement briffé et sait ce qu’ils doit faire.
Tout est payant et ira dans les comptes de la paroisse, sauf les entrées qui, après déductions des frais, seront partagées par moitié entre l’école, et la cassette de Monsieur le Curé.
Enfin le jour J arrive.
L’excitation est à son comble. A six heures du matin une dernière réunion a lieu entre les coordonnateurs. Elle permet à chacun de poser les dernières questions.
À sept heures, chaque stand est ouvert et chacun des responsables se prépare pour être fin prêt avant
la messe. Tous les objets sont exposés. À neuf heures 30 Monsieur le Curé, Le docteur Melchior et André font le tour de chaque stand pour s’assurer que tout est conforme à leurs désirs et que la sécurité est bien
assurée. A dix heures trente Monsieur le Curé les quitte pour aller préparer sa grand Messe. À dix heures quarante cinq, Tapioca amène Umagu qui est placé sur une petite table à côté de l’autel face au public, sous la surveillance de deux gendarmes. Au même endroit, mais de l’autre côté, Monsieur le Curé assurera son prêche. Des bancs ont été installés pour tous les participants et quatre rangées de chaises empaillées sont réservées aux officiels et leur famille.
A Onze heures précises le Docteur Melchior et André saluent Monsieur le Curé qui a revêtu sa plus belle chasuble et regagnent leur place.
L’harmonium entame l’ouverture sur une musique de Couperin pendant que le silence se fait. Les enfants de
chœurs gagnent leurs places de chaque côté de l’autel. Les officiels de l’église entrent et viennent se placer devant leur pupitre et enfin drapé dans ses plus beaux habits, Monsieur le Curé apparaît.
C’est le jour de sa vie, un moment dont il a toujours rêvé. Il se signe en faisant une genoux flexion. On
le sent ému aux larmes. Il ouvre les bras en marmonnant pour remercier le christ et se retourne face à
un public aussi ému que lui. Tous savent que cette heure de vérité est mérité. D’une voix hésitante, chevrotante, il prononce quelques mots. Tous se lèvent et un chant profond s’élève des colonnes. Jamais le château n’a connu une telle fête. Elle vient de commencer il est onze heures tapante et tout se déroule comme prévu à la minute près. La messe est belle, en latin comme autrefois et les psaumes s’égrènent pendant plus d’une heure, pendant que tout autour les mécréants affluent attendant avec impatience l’ouverture des stands au public. Il y a le double, le triple de festivaliers qui regardent ce spectacle haut en couleurs et en musique. Nous sommes loin de la messe du dimanche matin dans la petite église aux odeurs d’encens. Après deux heures de chants, de prêches, de prières les prêtres quittent l’autel entourés des enfants de choeurs et disparaissent accompagnés de harmonium qui égraine ses dernières notes. Dès la fin de la messe, c’est la musique de la fête qui reprend derrière et le speaker annonce qu’ à midi la fête sera ouverte.
Le speaker :
dix, neuf, huit sept, six, cinq, quatre, trois, deux un, zéro, la kermesse de la paroisse et de l’école publique est ouverte ! bonne journée à chacun d’entre vous.
À midi, plus de cinq cent entrées ont été vendues. Pas une âme du village n’est absente, sauf les joueurs
de football qui joue à l’autre bout du département.
À quatorze heures, l’ouverture de l’exposition photos, déclenche une belle bousculade et tous
ressortent les yeux ébahis de ce qu’ils ont pu voir ou entendre.
Le Procureur et les 2 conservateurs la découvrent avec stupéfaction et constatent que l’histoire évoquée par le conservateur de chasseurs ayant pu remonter le temps est exposée là sous leurs yeux, sans qu’ils puissent faire quoique ce soit. Il y a dans ce village un mystère, et la présence insolite du Professeur de la Fenière le prouve.
Cette fois ils en sont sûrs, ces photos ne sont pas des montages comme indiqués, mais ils sont la réalité. Chacun enrage devant ce mur infranchissable.
Ils ressortent pour se sustenter un peu en attendant l’heure de l’intervention du Professeur. Ils vont voir Umagu toujours près de l’autel et protégé par deux gendarmes en pleine discussion. Quand il aperçoit un des enfants qui passent près de lui, il bat des ailes comme s’il voulait leur parler. Gros Sel en fait part à Tapioca qui vient
aussitôt lui parler pour éviter qu’il ne s’ennuie. Quand il la voit s’approcher, il se lance dans une danse personnalisée qui séduit Tapioca. Elle engage aussitôt une conversation avec lui. Elle ne se doute pas qu’à quelques mètres d’eux, quatre yeux l’observent, ébahis de ce qu’il voit. Un papillon qui s’exprime et discute avec une jeune fille inconnue d’eux. Que se passe t-il dans ce village.
C’est de plus en plus curieux.
Le Conservateur:
Monsieur le Procureur, on ne peut pas approcher le Professeur, ni le papillon, ni les objets, mais cette jeune fille, j’ai comme l’impression qu’elle semble bien impliquée !
Le Procureur:
“- Hélas elle est mineure, elle devra donc être interrogée en présence de ses parents dans un cadre juridique très personnalisé et encadré, surtout que nous n’avons aucune raison de le faire. C’est aller à coup sûr vers une sanction de chacun d’entre nous. L’affaire est bien bouclée et nous ne pouvons que lire dans la presse ce qu’ils accepteront de dire. Dans un autre sens, il vaut mieux car ce serait un ruée générale si les gens savaient. Imaginez la presse, si nous lâchons la moindre information, il remonteront vite vers nous et nous serions professionnellement morts immédiatement, voir beaucoup plus. Ce n’est pas par hasard que ce dossier dépend du château à Paris. l’affaire est trop importante scientifiquement et politiquement.”
À quinze heures, une queue de cent mètres s’est formée pour apercevoir le papillon et les objets devant lesquels le Professeur attend sagement de commencer son exposé et de pouvoir répondre aux questions. Le Conservateur et le Procureur sont là en première ligne et se préparent à poser les premières questions. Le Conservateur peut constater par les photos, qu’il a bien en face de lui, le véritable Professeur de la Fenière, Il s’empresse de décliner son titre et ses diplômes.
Le Conservateur :
“- Monsieur le professeur, je constate qu’il est étonnant de retrouver ici, le personnage extraordinaire que vous êtes au milieu d’objets et d’un animal vivant qui doit avoir 750000 ans. J’ai pu constater que cet animal était capable de soutenir une conversation avec un humain, je sais aussi pour les avoir eu entre les mains, que les objets ici présents ont une origine qui laissent perplexe et dont l’étude nous a été retirée. Pouvez-vous nous donner des explications pour notre compréhension de ce fait scientifique et historique sans précédent dans le monde?
Le professeur l’écoute poliment et lui réplique :
Le Professeur :
« – Qui que vous soyez Monsieur, nous sommes ici chez des amis, avec des gens simples qui sont venus passer un bel après-midi de fin d’été. J’ai proposé mon concours amical, pour initier les visiteurs, répondre aux questions qu’ils se posent. Ce que je suis, qui je suis, ce que je sais et fais au niveau professionnel n’est pas intéressant ici pour eux. Nous avons des réunions professionnelles pour cela, donc je ne répondrai à aucune question qui déborderait du cadre strict que nous nous sommes fixés et encore moins à celles de professionnels que je n’ai ni invités, ni sollicités. Ceci dit, ce que vous nous dites n’engage que vous. Vous avez cru bon de décliner votre identité et vos états de service. Vous êtes donc bien placé pour savoir que nous n’avons pas pour habitude de claironner sur la place publique l’avancement de nos travaux, de nos recherches scientifiques avant qu’elles ne soient entièrement abouties. Elles sont alors communiquées à nos collègues puis publiées officiellement. C’est seulement à ce moment que la presse ou le grand public peut en prendre connaissance. Ce travail peut durer de longues années. je pense que vous feriez bien de vous en souvenir. Par contre, je veux bien entre collègue vous accorder quelques minutes à la fin de ma conférence si vous le souhaitez. Merci Monsieur, questions suivantes.»
Le Conservateur s’est fait moucher et de bien belle façon. Pendant une heure, le Professeur fait face à un flot de questions. Il répond avec une grande gentillesse à toutes les demandes, passe des projections, pour mieux expliquer ses réponses.
Il fait en réalité, une véritable conférence scientifique adaptée, qui enchante même nos trois énergumènes éconduits. Quand il annonce l’âge du Papillon c’est l’euphorie. Quand on lui demande comment c’est possible, il se retranche derrière le secret d’état, mais assure qu’ils ont la réponse, par contre il lui est interdit d’en parler tant que les faits n’ont pas été vérifiés scientifiquement. Sur les os et la dent, il a le même discours qu’il a tenu aux enfants. Il précise qu’il s’agit d’un, Tyrannosaurus de la même espèce que ceux présentées dans l’exposition photos de Tapioca.
Quand le Conservateur de Saint-jean d’Angély lui demande comment une photo en couleurs aussi réelles est possible et qui l’a faite, que des bruits laisseraient croire que cet animal était vivant, il y a peu de temps, il répond que l’espionnage en France est puni très sévèrement et que les rumeurs ont toujours une origine ce qui lui ferme clapet pour le reste de la journée. Pris par les nombreuses interrogations de chacun, il ne voit pas le temps filer et sa conférence dure plus de deux heures trente. Il s’arrête enfin,tout en restant à la disposition de quelques curieux qui l’abreuvent de nouvelles de questions. Avec beaucoup de difficultés il réussit a y mettre fin.
Surpris de l’attention du Professeur, nos trois contestataires attendent que la foule se soit éloignée, et que le Professeur se repose un peu. Le Procureur s’est également permis de rester. Le Professeur s’approche, s’excuse pour le retard et les remercie de l’avoir attendu. Il leur serre la main. Je suis ici à titre privé, dans le village où j’habite désormais. Je m’attendais à votre visite un de ces jours, je n’ai donc pas été surpris.
Vous n’êtes pas sans savoir des risques que vous avez pris en venant ici, en public. Toutefois, je comprends que cette découverte qui vous échappe, vous bouleverse. Nous pourrons en parler un jour, sans effleurer un secret mondial. Je vous propose d’en discuter à titre amical entre professionnels et pas devant trois cent personnes un micro à la main. N’attendez pas de moi, des révélations fracassantes, elles me sont interdites. Vous en savez déjà beaucoup trop. Tenez bien votre langue, sinon vous seriez poursuivi pour divulgation de secrets d’états, mieux vaudrait pour vous, ne jamais avoir eu à les connaître.
Ecrivez-moi au village, mon identité est connue des services du courrier. J’y répondrai, vous aurez immédiatement votre rendez-vous. Nous pourrons, je suppose échanger sur bien d’autres sujets. Je vous remercie d’être venu jusqu’à moi, mais pour vous, j’ai préféré vous préciser ces quelques détails. Nous sommes sur une découverte sans précédent qui comprend plusieurs niveaux. Ils existent et vous vous êtes posés les bonnes questions. Moi j’ai les réponses, mais vous comprendrez que je dois en vérifier les réalités et ce sera dangereux sur le plan humain, irréel sur le plan scientifique et incroyable, car ces découvertes mettent en cause 5 mineurs. Vous comprendrez aisément que les oeufs sont fêlés et marcher dessus ferait une omelette d’où il serait difficile de s’extraire, tout au moins pour le moment. Par contre, je vous promets que vous serez les premiers informés des résultats de mes recherches, quand j’en aurais élucidé juridiquement et scientifiquement les mystères.
Le Procureur:
“- Professeur, une seule question, c’est possible ! ”
Le Professeur:
” Oui, allez y mais pas scientifique”
Le Procureur:
” Non, je la crois plus juridique, Est ce que les analyses que nous avons faites montrent la réalité des faits.
Le Professeur:
” – Bien qu’elle soit d’ordre juridique et scientifique, et pour vous féliciter du sérieux de vos recherches, de votre travail et sous le sceau des règles de notre profession qui nous oblige au secret absolu je peux vous confirmer que ce que vous avez découvert est une réalité, sinon pourquoi je serais là. Rien que ma présence aurait du vous donner la réponse.
Le Conservateur de Poitiers:
” Mais pourquoi Loulay.”
Le Professeur:
“- La coïncidence, le hasard de la vie en ce qui me concerne, pour la découverte seule l’histoire et la science pourront vous répondre. Je vais devoir créer une équipe scientifique, il est possible que je fasse appel à vos scientifiques puisqu’ils sont sur place, mais nous en reparlerons lors de notre visite. Tout n’est pas perdu pour vous, sachez garder le silence, le secret sinon les foudres risques de vous tomber sur la tête et je n’y pourrait rien. Au revoir Messieurs, merci de votre visite et surtout silence total sur notre courte entrevue.”
Nos trois visiteurs prennent congés satisfait au moins d’une chose, par défaut, le Professeur leur a confirmé, que le papillon à bien 75000 ans et que le dinosaure était bien vivant, il y a quelques semaines ! C’est désormais un secret d’état, mais ils avaient raison. Chacun se dit qu’il est urgent d’attendre la prochaine rencontre avec le professeur.
Le Professeur a juste terminé de ranger son matériel, que débarquent Monsieur le Curé, André, le docteur Melchior, claude le père de tapioca et le Directeur de l’école :
Monsieur le Curé :
Monsieur le Professeur, je vous présente André que vous avez dû entendre l’autre jour à l’église et Claude le papa de Tapioca.
Le Professeur :
« – Vous êtes le Père de Pierrot et de Gros Sel, vous avez deux enfants passionnants et passionnés, je vous félicite. Ne dit-on pas tel Père, tel fils… »
André n’en peut plus, mais la joue modeste…
« – Merci Monsieur, quel honneur de vous rencontrer, j’ai tellement entendu parler de vous. Je vous écoutais, vous les avez remis à leur place de belle façon, les deux conservateurs. Dès que je les ai repérés, j’ai voulu vous prévenir, mais je n’ai pas eu le temps. »
Le Professeur :
« – Ce sont des passionnés dans leur bulle, ils en oublient la moindre des choses, la discrétion. Mais, à mon âge, on la recherche, ce qui n’enlève rien à la passion…
Le docteur Melchior :
« – Deux heures trente de conférence au lieu d’une, le temps ne vous a pas duré Professeur, allons prendre une collation sous ma tente, Monsieur le curé vient de m’apprendre qu’ il y avait 3500 entrées à 16 heures. C’est un beau succès !
Le Professeur :
« – Bravo André, votre coup d’essai est un coup de maître et vous Monsieur vous êtes le papa de Béatrice. »
Claude le regarde surpris qu’il connaisse son vrai prénom, André ne le connaissait même pas…
Claude:
” – Je viens de vous écouter, j’étais avec André et nos épouses vous nous avez régalé pendant plus de deux heures, j’ai vu arriver des gens en retard mais aucun ressortir. Vous les avez scotchés. De nombreuses personne sont restées dehors, personne ne pouvait plus entrer. Mais comment connaissez vous le vrai prénom de ma fille ?
Le Professeur:
” – Quand j’ai rencontré votre très jolie petite fille, intelligente, courageuse avec de bons résultats à l’école, j’ai été surpris du surnom qui lui était affublé. Je sais aussi que les affectifs que l’on donne aux enfants ont des origines psychologique venant de leur nutrition ou de choses qui leurs sont arrivés. Souvent d’ailleurs, il le conservent en tant qu’adulte. je suis donc contre, car ces surnoms peuvent avoir en effet destructeur pouvant ralentir l’évolution d’un jeune. Je l’appelle donc Béatrice.
Claude:
” – Merci Professeur, j’en parlerai avec mon épouse nous en tiendrons compte et merci encore pour la passion que vous dégagez dans vos paroles.”
André en riant :
« – La passion Monsieur le Professeur, la passion….
Le cœur joyeux, ils regagnent la tente VIP pour se sustenter. Tous les félicitent, les remercient, mais trois mille cinq cent personnes ont laissé des traces dans les massifs de fleurs.
Monsieur le Curé en est désolé et le dit au docteur Melchior.
Le docteur Melchior :
« – Ce n’est qu’un détail. Mon jardinier se plaint qu’il n’a pas assez de travail. Cette fois, il en a pour un bon mois pour tout remettre en état. Ce sera l’occasion de se renouveler un peu, il ne change jamais rien. Parfois, j’en ai un peu marre de ces mêmes espèces de plantes, aux mêmes couleurs et aux mêmes endroits chaque
année.
Dans le fond du jardin, le ballon sanglé, sous le contrôle de Ralph monte et descend quatre fois par heure
embarquant à chaque fois dix personnes. Dans chaque coin du parc c’est la joie.
La visite des pièces du château est aussi un grand moment, mais la palme d’or est attribuée à Umagu et au Professeur qui l’emportent haut la main au box office de la journée…
À la tente Vip, Germaine les a rejoints et ils se partagent une belle tarte aux fraises et un thé. Le maire
et le député sont venus les saluer. Pierrot court partout, il est chargé de récupérer l’argent dans les stands, faire un reçu et les centraliser à la comptabilité du château où un jeune comptable, les inscrits, les
comptabilise et rentre l’argent dans un coffre.
Chaque heure, Monsieur le Curé, le docteur Melchior, André et le Directeur de l’école sont ainsi informés par un petit papier du montant de la recette qui grimpe qui grimpe comme jamais…
Au décompte final, 6500 personnes se déplacent, et la recette est la plus importante de toutes les manifestations réalisées au village.
André est désormais incontournable et peut attendre sans problème les prochaines élections. Il n’a plus aucun adversaire à sa taille.
Le soir, chacun est très fatigué. Pourtant, avant de partager les restes aux nécessiteux de la commune,
ils font tous ensemble un joyeux pique-nique.
Puis, ils se quittent, demain ils se retrouveront pour démonter les stands et remettre en état le jardin.
Une semaine plus tard, le jardinier et quelques autres ont redonné au parc son lustre d’antan sauf que cette fois tout le village l’a découvert et l’âne si seul d’habitude a recouvré une seconde jeunesse.
Le professeur visite son nouveau jardin qui retrouve une nouvelle jeunesse, il a mis un certain temps pour se faire accepter, c’est désormais chose faite et avec son équipe ils vont pouvoir sans soucis partir à la découverte des mondes qui ont fait notre histoire. Il est temps de s’envoler pour découvrir ce que fut la préhistoire et comprendre l’origine d’une civilisation qui est devenue la nôtre aujourd’hui.
Fin du premier tome… A bientôt
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