L’alouette, gentille alouette
L’alouette des prés, passereau autrefois bien connu et populaire, est aujourd’hui menacée. Mais on peut l’aider à survivre en consacrant quelques parcelles au maintien de l’équilibre écologique dans les zones agricoles. C’est ce qui ressort d’une vaste étude de terrain. Ce travail conclut que les jachères florales, des bandes de terrain ensemencées d’herbes sauvages, jouent un rôle déterminant dans ce contexte. C’est là en effet que l’alouette des prés retrouve la diversité de plantes et d’insectes nécessaires à sa survie, mais que l’agriculture intensive a fait disparaître. Les alouettes vont volontiers couver et chercher leur nourriture dans les jachères florales. En mai, dans la région étudiée, dix pour cent des nids se trouvent dans ces jachères, alors que ces dernières ne représentent que trois pour cent de la surface cultivée. Les oisillons qui grandissent dans ces parcelles réservées sont mieux nourris, ce qui se manifeste par la croissance comparativement plus rapide de leur plumage. Des observations ont montré par ailleurs que les alouettes des prés vont quérir leur nourriture de préférence dans les jachères florales. Pour assurer à long terme la survie de l’alouette des prés, il faudrait augmenter sensiblement la proportion des jachères florales en Suisse, où elles ne représentent encore que un pour mille de la surface exploitée par l’agriculture. La diminution de l’effectif des alouettes au cours des vingt-cinq dernières années frise les 80 pour cent; cet oiseau est déjà très rare dans certaines parties du Plateau.
Le moins qu’on puisse dire est que l’alouette fait preuve de diligence pour s’assurer sa progéniture. Elle élève ses petits en trente-cinq jours. Et en règle générale, la femelle a deux ou trois nichées par année. Mais l’agriculture intensive fait la vie dure à ce passereau au plumage brun. Le fauchage intensif à échéance de quatre semaines détruit les nids dans les prairies, au moment où les oisillons sont tout juste sortis de l’oeuf. L’absence de blé d’été et la culture tardive de maïs rendent le plus souvent une seconde nichée impossible. L’alouette construit son nid sur le sol; elle a besoin pour cela d’une modeste couverture végétale dont la hauteur idéale se situe autour de 25 centimètres. Dans certaines parties, l’alouette des prés se rencontre très rarement. Dans le cadre du Programme prioritaire de recherche Environnement, des scientifiques analysent les conditions de vie de ce passereau, autrefois bien connu et populaire. Des bandes de terrains ensemencées d’herbes sauvages, ou jachères florales, sortes de parcelles écologiques réservées que l’agriculture intensive a fait disparaître, offrent une protection et des conditions de nourriture optimales. Les oisillons croissent plus rapidement, quittent plus tôt le nid et augmentent ainsi leurs chances de survie. Le domaine de Widen, qui a fait l’objet de l’étude dans le Klettgau, a une étendue de cinq kilomètres carrés. L’alouette des prés y trouve encore des conditions de vie favorables. Trois pour cent de la surface cultivable est dévolu aux jachères florales, où les alouettes peuvent construire leurs nids, pondre et couver leurs oeufs et nourrir leur progéniture sans être trop dérangées. Un spécialiste en écologie, Urs Weibel, a étudié pendant trois ans le rôle des jachères florales pour les alouettes. Cette étude de terrain s’est déroulée et sous la direction de la Station ornithologique suisse de Sempach. Urs Weibel a localisé quelque 160 territoires de couples d’alouettes, dans lesquels il a trouvé au total plus de cent nids. Il a consigné ces territoires, de même que les types de cultures (froment, maïs, pommes de terre, betteraves à sucre, colza, prairies, parcelles dédiées au maintien de l’équilibre écologique), dans un système géographique informatisé, établi sur la base du cadastre. Cela lui permet de comparer le développement des jeunes oiseaux dans les jachères et dans les zones de cultures.
Davantage à manger dans les jachères florales. Il ressort que les alouettes préfèrent les jachères florales ensemencées d’herbes indigènes. Ces surfaces d’au moins trois mètres de large, destinées au maintien de l’équilibre écologique, ne couvrent que trois pour cent du domaine étudié. Dix pour cent des nids localisés en mai et juin se trouvent néanmoins dans ces parcelles réservées. Les alouettes qui ont des jachères florales dans leur territoire vont volontiers y chercher leur nourriture. Ces oiseaux trouvent dans ces zones dépourvues d’herbicides et d’insecticides, et recouvertes d’une végétation variée, des insectes comme les cousins, tenthrèdes et papillons, qui constituent leur dinera alimentation préférée. La richesse de l’offre alimentaire des jachères florales a un impact sur la grandeur des territoires. Les alouettes qui couvent dans ces jachères se satisfont d’un territoire de 1,3 hectares en moyenne, alors qu’il leur faut jusqu’à 4 hectares dans les zones à culture intensive. Les oiseaux qui grandissent dans les jachères se développent plus vite. Un contrôle quotidien des nids a permis de constater que les plumes poussent plus vite sur les oiseaux élevés dans les jachères que sur ceux vivant, par exemple, dans un champ de froment. Cette croissance plus rapide tient à une meilleure alimentation. Les oisillons des jachères sortent plus vite du nid et augmentent ainsi leur chance de survie.
Vertus et connaissances
L’alouette est striée de brun sur le dos, les ailes et la queue, le dessous étant blanc ou beige. Elle a une petite crête sur la tête et un bec fin. Les pattes et les doigts sont longs.
Taille: Du bec à l’extrémité de la queue, elle mesure 17 cm. Elle pèse de 13 à 45 g.
Ou vit-elle? l’alouette des champs est commune dans les terrains découverts d’Eurasie et d’Afrique du Nord. Chez nous elle est présente entre 400 et 700 mètres d’altitude. Un peu moins fréquente dans les Alpes, elle s’y installe tout de même dans les pelouses et pâturages.
Que mange elle? Elle se nourrit de blé, de plantes, de jeunes feuilles, de coléoptères et leurs larves, de criquets, sauterelles, araignées et petits mollusques.
Qu’a-t-elle de particulier? l’alouette des champs n’aime pas se percher et ne quitte guère le sol. Pourtant, dès février, le mâle choisit un territoire et commence à chanter inlassablement en montant très haut dans les airs avec un chant qui doit être probablement le plus long et le plus continu qui existe chez les oiseaux. Puis il se laisse tomber comme une pierre, ouvrant ses ailes quand il atteint le sol. Que craint-elle le plus ? Depuis les années 70, suite à l’augmentation de l’agriculture, le nombre des alouettes des champs a fortement réduit. Lorsque le rythme des fauches est de l’ordre de quatre semaines, il empêche tout élevage des jeunes.
L’Alouette lulu habite les régions où alternent prairies et petits champs, haies naturelles et arbres isolés, friches, landes et bosquets. Elle y trouve en abondance les insectes, araignées, graines de “mauvaise herbe ” qui font son ordinaire. Dans le Nord-Ouest de son aire de répartition, elle préfère les milieux chauds et secs et ne fréquente pratiquement que les coteaux. L’Alouette lulu n’est donc pas nicheuse sur le plateau hesbignon. A la limite de celui-ci et de la vallée de la Meuse, elle est signalée comme nicheuse dans la réserve de Sclaigneaux près d’Andenne (3 à 7 couples) ainsi qu’à Haccourt, en Basse-Meuse.
Migratrice, elle fréquente la Hesbaye au cours de ses passages et peut même hiverner dans les champs. C’est une alouette à queue courte qui se repère aisément par ses cris “lululi” et son vol rappelant l’Alouette des champs. Peu abondante au Nord et à l’Est de notre pays, elle se rencontre seulement en petit nombre lors du passage. Comme sa cousine, elle est protégée chez nous depuis 1956 alors qu’auparavant, elle était victime de la tenderie aux alouettes, souvent confondue avec le Cochevis huppé, de plus grande taille mais aussi à queue courte.
Alouettes, Alouettes, gentiles alouettes…
Lorsque après un dîner, il reste quelques-uns de ces petits oiseaux rôtis, vous en faites pour déjeuner du lendemain, un salmis de la façon suivante : débarrasser les oiseaux de leurs têtes et de ce qu’ils ont dans le corps, sortes d’issues que vous pilez dans un mortier avec les restes de rôties. Délayez avec un peu de bouillon ce que vous venez de piler ; passez-le à l’étamine ; il en résultera un petit coulis que vous assaisonnerez de sel, de poivre, d’ail écrasé bien fin et d’un filet de verjus ; mettez les alouettes dans ce coulis ; faites chauffer le tout jusqu’au moment où l’ébullition est sur le point de commencer ; retirez aussitôt du feu ; dressez les alouettes sur un plat ; masquez-les avec du coulis et entourez-les d’un cordon de croûtons frit.
Flambez à feu clair, de façon à ne pas les noircir, les alouettes que vous essuierez ensuite dans une serviette. Saupoudrez de sel fin et laissez-les s’imprégner de ce sel pendant quelques heures. Faites chauffer une excellente graisse comme le saindoux pour la friture ; mettez-y les alouettes. Il faut les retirer, au bout de 4 à 5 minutes, avant qu’elles prennent une couleur foncée ; égouttez-les, essuyez-les légèrement, et dressez-les, chaudes sur une serviette, couronnées de persil frit.
Identification : L’Alouette des Champs s’identifie par les plumes blanches de sa queue. Le plumage rayé, à dominante brune est identique chez le mâle ou la femelle. Lorsqu’elle s’élève dans le ciel, l’alouette se signale par de longs trilles ininterrompus. Elle vit habituellement au sol et se perche rarement.
Classe : N.C.
Famille : Alaudidés
Genre – Esp : Alauda arvensis
Longueur : de 15 à 20 cm
Envergure : de 33 à 37 cm
Poids : de 20 g à 55 g
alimentation : Elle se nourrit essentiellement d’insectes au printemps et en été et est végétarienne le reste du temps.
Reproduction : Les femelles pondent de 3 à 5 oeufs pendant 20 jours dans un nid construit à même le sol.
Migration : Sédentaire, on la rencontre partout en France où elle affectionne les milieux ouverts,de la plaines cultivée a la pelouse alpine en passant par les dunes du littorales. Les populations sont renforcées par des hivernants nordiques. Cette espèce niche en France, mais leurs effectifs sont mal connus, quoiqu’en diminution en raison des pratiques agricoles néfastes à leur survie.
Chasse : L’Alouette se chasse principalement à la chasse à tir au cul levé, à la chouette artificielle, et en usage traditionnel à l’aide de pantes et de matoles.
La chasse au miroir est interdite depuis 1989 et constitue une des principales source d’infraction au code de la chasse.
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