Château Vieux Robin en Médoc
Avec son ancrage ancestral dans cette vieille terre viticole du Médoc, la famille Roba ne fait pas douter de la pérennité et de la vitalité de la propriété familiale. Maryse et Didier Roba, avec leur fils Olivier, sont installés à Bégadan, la première commune de l’appellation Médoc, à l’enseigne du Château Vieux Robin, cru bourgeois de vingt hectares. Il s’agit d’un ancien domaine, longtemps appelé les Anguilleys, déjà constitué en 1840. Longtemps, le vin s’est vendu en vrac, pour le plus grand bonheur du négoce bordelais qui achetait toute la récolte. Puis Maryse et Didier Roba ont su dynamiser leur terroir, et c’est maintenant en bouteilles que le vin prend la route des négociants de la place.
Trois étiquettes sont proposées pour la production : Château Vieux Robin, grand classique de la propriété, la cuvée Bois de Lunier, issue des plus vieilles vignes, et la Cuvée Collection, qui passe 24 mois en barriques. Il faut en ajouter une quatrième, celle du vin blanc sec, baptisé Blanc de Lunier, élaboré avec le cépage sauvignon, pour 1.500 bouteilles à peine. Ces sauvignons plantés sur la partie la plus calcaire du terroir, sont vinifiés entièrement en barrique, et donnent en bouche un bouquet floral et beaucoup de finesse.
Mais ce sont bien évidemment les rouges qui retiendront l’attention de l’amateur, avec 55% de cabernet, 5% de petit verdot et 40% de merlot. Ce sont des vins corsés et bien charpentés, mais où perce toujours une belle expression aromatique, avec des notes de cassis et de fumée. Par-dessus tout, le vin étonne par sa capacité de vieillissement, qui défie le temps. Il est courant de déguster à la propriété des 1989 ahurissants de jeunesse, des millésimes 1970 et 1975 qui n’ont pas une ride, mais une virilité qui n’exclut pas la finesse. On appréciera aujourd’hui les vins des années 1990 tel le parfait 1998, et on aura soin de décanter deux heures avant de servir les vins jeunes, qui ont besoin d’un peu d’aération pour exprimer leur beau potentiel. C’est une valeur sûre dans une cave.
Le château Vieux Robin est distribué par une vingtaine de négociants bordelais, mais les particuliers peuvent acheter sur place ; on visite sur rendez-vous au 05 56 41 50 64 et tous les renseignements sont sur le site internet du Château Vieux Robin.
17 juin, 2011 | En Bref… | expo et vins |
Les Côtes de Bourg en peintures avec les oeuvres de Frantz Marulaz
La Maison des Vins de Bourg sur Gironde, place de l’Eperon à l’entrée de la commune, présente une exposition des œuvres du peintre Frantz Marulaz. Ce sont des peintures singulières et joyeuses, souvent colorées, où les personnages dansent sans le soleil de l’été. Une vraie exposition de vacances, ouverte sept jours sur sept jusqu’au 18 septembre (entrée libre). La maison des Vins possède aussi une boutique de vins, connue des amateurs, où l’on peut dénicher les trésors de l’appellation Côtes de Bourg.
17 juin, 2011 | Viticulture | tradition viticole |
Corse : Les vins d’Ajaccio ont 40 ans
C’est en 1971 qu’est décrétée l’appellation d’origine Coteaux d’Ajaccio, une dénomination qui sera remplacée par celle d’Ajaccio en 1984. Son identité doit beaucoup au sciaccarellu, un cépage noir véritablement autochtone et qui a trouvé-là sa terre d’élection.
Après celle de Patrimonio, obtenue en 1968, l’appellation qui a consacré le vignoble de la région d’Ajaccio n’a pas manqué de prendre en compte sa spécificité majeure, le sciaccarellu, au point de rendre ce constituant obligatoire à plus de 60% dans les assemblages de rouge ou de rosé. Capable de donner des rouges de garde, ce cépage trouve donc dans le rosé un nouveau faire-valoir, un atout pour une couleur qui représente désormais une part substantielle de la production locale (38%.) Bien que largement répandus sur l’île, les sols granitiques constituent un autre facteur d’identification du terroir, jouant ici en faveur de la finesse et de la suavité des expressions, et accentuant leur personnalité minérale avec le temps. L’aire délimitée compte 242 ha, partagés entre quatorze domaines, avec de solides ambassadeurs de l’Ile de Beauté (Clos Capitoro, Domaine Comte Péraldi) et des valeurs montantes, inspirées par la biodynamie, comme le Domaine Comte Abbatucci, ou le Domaine U Stiliccionu.$
16 juin, 2011 | En Bref… | valeurs refuge |
Enchères : Importante vente de grands vins chez Artcurial à Paris
La dernière vente aux enchères de grands vins, organisée par Artcurial à Paris, a dépassé la somme de 700.000 euros (frais inclus). Une fois encore, les grandes étiquettes ont trouvé preneurs à des sommes supérieures aux prévisions, montrant que le marché des grands crus peut s’assimiler désormais à celui des valeurs refuge. Une bouteille de Hermitage la Chapelle 1961 de chez Jaboulet a été adjugée 8.500 euros. Douze bouteilles de Grand Puy Lacoste 1990 sont parties à 1.400 euros. La Romanée Conti 1983 s’est envolée à 4.600 euros, et trois bouteilles de Latour 2005 à 2.800 euros. Ce ne sont que des exemples, qui illustrent l’importance qu’ont prise désormais les ventes de vins aux enchères.
16 juin, 2011 | En Bref… | international |
Salon : Vinitech au Chili
Pour la sixième fois, le salon professionnel Vinitech s’est transporté à Santiago du Chili pendant trois jours. Du 9 au 11 juin, en partenariat avec le Sifel, comme à Bordeaux, Vinitech a occupé 8.000 mètres carrés, et reçu plus de dix mille visiteurs venus de toute l’Amérique latine. M. Marc Lecoq, président du salon et de la société des Congrès et Expositions de Bordeaux, a inauguré la manifestation, avec le ministre chilien de l’agriculture, José Antonio Galilea.
15 juin, 2011 | Viticulture | on vous doit plus que la lumière… |
Bordeaux : Les Vignerons de Tutiac ne manquent pas d’énergie
La coopérative des Vignerons de Tutiac, située à Marcillac de Blaye, dans le nord de la Gironde, est l’une des premières de France pour la production de vins d’appellation. Elle pilote six sites de vinification et sept magasins de vente directe. Mais elle constitue surtout une entité économique et sociale de premier ordre, avec 550 viticulteurs adhérents, qui cultivent 4.000 hectares, produisent 30 millions de bouteilles de vins chaque année, et font vivre au total, avec une centaine de salariés, un millier de familles dans le Blayais.
Engagée dans une politique de gestion durable, la cave des Vignerons de Tutiac a pu s’étonner de payer de fortes notes d’électricité sur certains de ses sites de production, et s’est confiée à EDF pour en connaitre la cause. EDF a aussitôt pratiqué un audit général de la coopérative, et a détecté des fonctionnements anormaux d’appareils électriques, que ce soit pour l’éclairage, la thermorégulation des cuves, les chaudières, les compresseurs d’air, ainsi que des fuites de mauvaises isolations, etc… Et cela dans tous les bâtiments et sites du groupe. Des mesures ont donc été prises aussitôt.
Le résultat a fait apparaitre un gain de 9.000 euros dès la première année, puis, désormais, un potentiel d’économie garanti par EDF de 35.000 euros, une fois revus entièrement les matériels, les procédés et les habitudes de consommation de la coopérative. Nul doute que cet argent sera mieux employé dans la qualité, la commercialisation et la promotion des vins rouges, blancs et rosés qui font des Vignerons de Tutiac une des plus importantes entreprises viticoles de Bordeaux, et le premier producteur en volume pour les vins des appellations Côtes de Bordeaux.
15 juin, 2011 | En Bref… | enfin ! |15 juin, 2011 | Economie | N°1 de l’export |
Bourgogne : Baisse des volumes, mais hausse des exportations
Les chiffres officiels de la récolte 2010 en Bourgogne sont enfin connus, et confirment les craintes de producteurs. Avec 1,393 million d’hectolitres vinifiés, ce volume est en baisse de 6,5% par rapport à la moyenne, et de 12,4% par rapport à 2009. Ce sont surtout les rouges (-18%) et les crémants (-13%) qui sont les facteurs de cette diminution.
Parallèlement, depuis le début de l’année, les exportations de vins de Bourgogne ont redonné quelques couleurs aux bilans de campagne. L’Interprofession annonce des hausses significatives aux Etats Unis, au Japon et au Canada. Sur les douze derniers mois, le chiffre d’affaire s’affiche à 586 millions d’euros. Le duo Chine-Hong Kong n’y est pas étranger. Désormais, la Bourgogne peut se vanter d’être le vignoble français qui exporte le pourcentage de vins le plus élevé, oscillant entre 44% et 54% de sa production. Le recul de plusieurs marchés européens, Suisse et Allemagne notamment, serait compensé par l’arrivée de marchés émergents, comme le Brésil ou la Corée.
Enfin, une étude sur la perception des vins de Bourgogne par les consommateurs français, commandé par le Bureau Interprofessionnel, a montré un excellent taux de notoriété. La Bourgogne obtient la note globale d’appréciation de 7,8 sur 10, parfaitement comparable à celle de Bordeaux qui se situe à 7,9 sur I0. Cette s’expliquerait par l’image très positive de toute la région, sa gastronomie, ses vins, ses traditions, ses terroirs et son patrimoine.
14 juin, 2011 | Zoom | belle découverte |
Château l’Evêché à Saint-Emilion
L’été 2011 avait de l’avance lors de mon dernier passage en cette fin de mai à Saint-Emilion.
Le jour de mon rendez-vous chez Jean-Sébastien Capdevielle le thermomètre affichait plus de 30°c. Du jamais vu pour cette saison !
Nous aurions du déguster sur la terrasse de sa propriété mais nous étions heureux de nous réfugier en ce milieu d’après-midi dans la fraicheur du chai.
Jean-Sébastien Capdevielle exploite 5 hectares en culture raisonnée sur une croupe surplombant l’ancien port de Saint-Emilion et le village de Saint Sulpice de Faleyrens.
Après un bref historique du château permettant d’apprendre qu’au moyen âge, la seigneurie de Lescours qui possédait les vignes environnantes jusqu’à Ausone, reconstruisit son château et sa chapelle privée ici au bord de la Dordogne.
La tradition rapporte que le seigneur offrit aux moines de l’Evêché le droit de cultiver la vigne autour de la chapelle pour leur agrément personnel.
Aujourd’hui, Jean-Sébastien propose deux vins : Château l’Evêché 2010, un Saint-Emilion Grand Cru, issu d’un assemblage de merlot à 80% et de cabernet franc à 20%, à la maturité superbe, au fruit parfaitement respecté, un boisé discret et maîtrisé pour ce grand vin, il faut dire que le vigneron utilise sept tonneliers différents !
Autre vin, Château La Chapelle Lescours 2009, second vin de la propriété portant aussi, exceptionnellement la mention « château », chose rare à Saint-Emilion.
Travaillé dans le même état d’esprit qualitatif que l’Evêché, c’est un vin au toucher pulpeux et gourmand dans les tanins. Son élégance naturelle séduit. Plus facile à déguster aujourd’hui que le précédent.
La famille Capdevielle exploite aussi six hectares de vignes en appellation Bordeaux sur les coteaux de la Dordogne du coté de Nerigean et de Pujols.
Il produit un vin blanc à base de sauvignon et de sémillon. Franc, net et précis, voir ciselé ; il déboussole par ses arômes agrumés. Belle trame minérale sur la finale.
Mais le plus inattendu pour finir cette dégustation c’est son rosé intitulé Religiously Pink 2009 à dominante merlot, très apprécié ce jour de grande chaleur.
Un rosé aromatique, à la fois aérien et de belle tenue.
Le 2010 m’a surpris par sa robe rosé clair, il s’intégrerait aisément à des bouteilles provençales en dégustation.
Un château tenu par un vigneron perfectionniste à qui je prédis un bel avenir parmi mes grands de Saint-Emilion.
Les vins
2010 Château l’Evêché, tarif « primeurs » 24 € TTC
2009 Château Chapelle Lescours, 19€ TTC
2010 Bordeaux blanc, 30€ TTC
2009 et 2010 Bordeaux Rosé, 9€ TTC
Pour information, il reste quelques bouteilles de Rosé de l’Evêché 2009.
A déguster en urgence pout cet été.
SCEA Capdevielle
Lieu-dit « La Chapelle Lescours »
33330 Saint Sulpice de Faleyres
T : 06 84 50 65 34
www.chateau-eveche.fr
L’adresse à ne pas manquer :
Comptoir des vignobles, 1 rue des girondins à Saint Emilion, une très belle cave